mardi 17 juin 2014

Triathlon XS de Deauville

Ce triathlon nous l’avons programmé avec Cendrillon depuis longtemps. Gisèle m’en parle en hiver et vu que les inscriptions partent relativement vite, je m’inscris de suite, on verra de quoi l’avenir sera fait.
L’avenir a fait que Gisèle s’est cassée la cheville 2 mois et demi avant et elle ne pourra pas y participer. Elle se propose tout de même de m’y emmener afin de passer le WE ensemble avec les triathlètes de son club. Nous sommes logés dans un centre de vacances près de Deauville. Arrivées vendredi après-midi et je suis chaleureusement accueillie.
Il y a plusieurs triathlètes qui font le LD le lendemain. Ça fait franchement rêver mais patience et persévérance. Peut-être un jour....

Là donc si vous n’avez jamais vu le sketch « connasse à la piscine », on pourrait tourner un « connasse en vélo ».

-          Dites, les gars, siouplaît, vous pourriez regarder la hauteur de la selle de mon vélo ? ça me semble trop bas par rapport à ce que je vois…

-          Ah ben oui ma tite dame, on va mesurer la hauteur de votre entre jambes, multiplier par 0.883 et le résultat obtenu mesurer de l’axe du pédalier jusqu’au haut de la selle.

-          Mais ça m’a tout l’air des maths sup’, ça ! Trop compliqué pour ma petite tête, mais bon on va faire comme en cap apprendre à convertir km/h en allure par km. oh la la

-          Vas-y essayes le vélo

-          Ah ben non, c’est trop haut maintenant, je vais me casser la gueule, mes pieds ne touchent pas le sol quand je suis sur la selle. Comment je vais faire moi quand je voudrai m’arrêter ?

-          Mais le vélo n’est pas fait pour être arrêté, c’est pour rouler. Quand tu t’arrêtes tu descends...

-          Ah ben finalement c’est trop trop bien ! c’est vraiment beaucoup plus confortable et les appuis semblent plus efficaces ! Merciiiii !

Samedi nous passons toute la journée avec Gisèle aux alentours du parc à vélo et encourageons les copains et copines de son club qui font le LD. La journée est très belle, il fait chaud, leur parcours vélo est dur, ça n’a pas dû être évident pour eux.
Pour ma part j’attrape les magnifiques coups de soleil… pourtant j’ai emmené la crème solaire qui est restée dans… le gîte… (sketch N° 2 la blonde à la plage).

Enfin dimanche après une nuit très courte (heureusement que Gisèle ne dormait pas non plus à 5h00 du matin, du coup on a pu papoter) le jour J est arrivé pour moi.
Je ne sais pas ce qui m’angoisse le plus : la natation en mer ? bon j’ai déjà nagé en mer mais jamais en compétition et puis en vacances, façon brasse grand-mère….
Le vélo ? Le parcours est annoncé roulant mais avec quelques jolies bosses tout de même et j’ai juste commencé à rouler en vélo de route il y a un mois, très peu d’entraînement là dessus et pour les seules montées j’ai les montées sur les ponts de la piste cyclable du canal de l’Ourcq.
Une chose est sûre la CAP est le dernier de mes soucis, au moins ça…
Bon venons à l’essentiel : installation parc à vélo, 

enfilage de la combi et puis je vais tester l’eau… la matinée est grise et fraiche, il y a du vent je n’ai pas excessivement froid mais les mains parlent d’elles-mêmes : elles sont bleues…


Puis les participants sont rappelés sous l’arche de départ située à la plage. Nous sommes environ 700.
La marée est basse, sous les consignes de l’orga nous sommes invités d’aller tranquillement jusqu’à l’eau et pas courir et ensuite avancer dans l’eau gentiment jusqu’à ce qu’on puisse nager. Après donc il a fallu atteindre la première bouée tant bien que mal avec les vagues de face et à la 1ère bouée qu’il fallait contourner il y avait un embouteillage. Bon après tout ce périple on a pu commencer à nager les malheureux 300-350 m. avec les vagues qui arrivaient du côté. Je fais ce que je peux, j’alterne brasse et crawl. La visibilité est quasi nulle, heureusement que je distingue quelques bonnets devant moi. Enfin j’aperçois la bouée. Le temps d’arriver jusqu’au là je m’aperçois que j’ai été déportée par les vagues et il faut remonter pour la contourner à ma droite.
Bon sortie enfin, ouf ! Je me retourne et je vois que derrière moi il n’y a pas grand monde…
De nouveau traversée de la plage en courant, là il faut se rincer les pieds sous la douche parce que je me vois mal enfiler les chaussures avec tout ce sable et ensuite pédaler et courir avec.
Tout ce périple m’a pris 24’
Transition : il faut enlever la puce et retirer la combi. La combi reste coincée à la cheville gauche. Pas de panique au point où j’en suis, je me fous par terre et me débarrasse de la combi. Maillot, porte dossard, chaussures sans chaussettes, casque, lunettes… à priori j’ai tout. C’est parti… Arrivée à la moitié dans le parc à vélo je m’aperçois que j’ai oublié ma puce. Ça m’est déjà arrivé à Enghien, je deviens la spécialiste de l’oubli des puces. Demi-tour. Un Monsieur fait de même. Le speaker : Monsieur vous avez oublié quelque chose ?
Oui, la puce !
Comme moi, je dis au speaker.
Il rigole : ah Tatiana elle aussi a oublié sa puce mais je la connais, elle a une ferme intention de remonter la tête de la course…
La tête de la course je ne sais pas mais j’ai la ferme intention de remonter, non mais…
Le vélo de route (et bien réglé de surcroit) ça file et je double pas mal de monde. En même temps la plupart sont en VTT et VTC, c’est pas compliqué.
Le problème que ce n’est pas tout plat. Et en montées je suis carrément nulle. Il y a une côte où tout le monde marche, j’essaye de pédaler mais très vite je descends, pas envie de me fusiller les jambes pour la CAP.
Avant un virage les bénévoles préviennent : virage dangereux. Je ralentis et pourtant la roue glisse à cause de plein de gravillons sur la route et je manque de tomber. Pied au sol mais le problème que ça part après en côte et je suis sur le grand plateau et petit pignon. J’essaye de changer les vitesses, ça fait khrrrrrr. Mais c’est pas possible, au mieux je vais dérailler, au pire je vais péter la chaîne (et c’est le vélo qu’on m’a prêté). Heureusement je m’en sors sans dommage mais le paquet de gens que j’ai redoublé juste avant me redouble, arghhh…. Pas grave je les reprendrai après. Il y a aussi une portion de route étroite, plein de petites bosses et gravillons, j’ai la trouille bleue, la roue part dans tous les sens.
Une descente très raide vers Deauville, où j’ai l’impression de rouler à une vitesse hallucinante la main sur le frein, sinon je partirai dans le décor. L’arrivée vers le parc, encore un peu de bagarre avec 2-3 concurrents. Stefanie m’attend et encourage. Elle fera le M dans l’après-midi. Maintenant je commence ce que je sais faire : la course à pied. Quelques gorgées d’eau et c’est parti, à la sortie du parc dossard tourné sur le ventre, l’arbitre me félicite. Ah oui, si j’arrête d’oublier ma puce, bientôt ce sera le rodage presque parfait. Le parcours est plat, le long de la mer, une partie sur les célèbres planches de Deauville, un vrai régal.
Là je donne ce que je peux et continue à « manger » les concurrents un par un tout le long.
De nouveau Stefanie sur le parcours qui me mitraille avec son appareil. Merci !
La vitesse en CAP est bonne entre 11,5 – 12,0 km/h malgré la sensation habituelle après le vélo « jambes en coton ». Ce n’est pas « tout bitume » il y a les portions herbe et chemin.
Je souffle comme un bœuf mais pas l’impression de trop souffrir. Une bénévole me dit : vous êtes en surrégime ma tite dame, c’est pas bien ! heu, celui qui me verra courir en footing en compétitions n’est pas encore né.
L’arrivée ! Je suis heureuse, je pique un sprint, je suis encouragée par Gisèle et les triathlètes de son club.

En natation j’ai laissé que 7 personnes derrière moi sur 621 (la honte). Ensuite j’ai remonté 57 personnes en vélo et course à pied.
J’ai mis 2h00 pour faire 350 m. (peut être un peu plus) de natation avec la traversée de la plage et rinçage des pieds, 22 km. de vélo et 5 km. course à pied, transitions incluses.


Les progrès à chercher sont sûrement dans l’entrainement vélo, en natation ce sera minime.
L’analyse des résultats c’est une chose, mais l’essentiel que nous avons passé avec Gisèle le WE magnifique et je la remercie infiniment. J’espère l’année prochaine on réussira faire quelques tri ensemble. Que les blessures nous épargnent ! C’est tout ce qu’il compte.


Première médaille de triathlon ; elle est belle !