lundi 30 mai 2016

Garmin triathlon de Paris : réussi !

Le triathlon de Paris c’est mon 3ème « M » autrement la distance olympique : 1500 m. de natation, 40 km. de vélo et 10 km. de course à pied. L’année dernière c’est avec ce même triathlon de Paris que j’ai testé cette distance en mettant 51’ en natation (sans combi), 23,2 km/h de moyenne en vélo et 9 km. CAP en 54’42 pour 9 km. et non pas 10 parce qu’il manquait 1 km. (cadeau de l’organisation). En tout 3h39 avec transitions mais s’il y avait la bonne distance en CAP mon temps serait de 3h45.
Bon comme j’ai constaté au cours de l’année j’ai fait des progrès non négligeables à peu près en tout. Maintenant reste à vérifier sur le quasi même parcours (parcours CAP modifié et cette fois il y a la bonne distance).

Samedi, la veille, avec la copine de mon club Emmanuelle on va déposer nos vélos au parc à vélo à Choisy-le-Roi. Ayant laissé « nos bébés » on reluque les vélos. Alors là il y a du tout : les machines de guerre qui coûtent un œil, un bras et un rein (voire 2 même), les vélos de « base » comme les nôtres, les VTT, les VTC et même les vieux vélos de route Peugeot avec les manettes des vitesses sur le cadre ! Mais comme on dit l’habit ne fait pas le moine… faut avoir les jambes aussi !

La matinée commence par une grosse galère de RER. Levée très tôt, arrivée à la gare du Nord très tôt, je retrouve Emmanuelle et Christophe (avec qui j’ai fait le tri d’Enghien la semaine dernière). Mais notre correspondance est annulée : 2 trains annulés exactement. Temps d’attente affiché : 40 min. Impossible de prendre autre chose pour y aller. Nous commençons à calculer le temps de trajet et arrivons à la conclusion que ça va être très juste… Nous ne sommes pas les seuls, le quai est rempli avec nos comparses de galère, beaucoup avec leurs vélos !
Enfin le train arrive. A une station il y a un Monsieur qui monte habillé déjà en combinaison de néoprène. C’est un gag ! mais il a raison, il sera déjà prêt au moins !
Nous arrivons au parc à vélo à 8h15, il faudra nous changer, poser nos affaires et se diriger vers le départ natation situé à un peu plus de 1,5 km. D’ailleurs ceux qui n’ont pas eu les problèmes de train s’y dirigent déjà… Ahhhh que je n’aime pas ça ! J’ai l’impression de ne pas profiter de l’ambiance, m’imprégner de la course… tu n’as pas encore commencé la natation et tu as déjà la tête dans le guidon. Combi enfilée, affaires de ville rassemblés, sac « Ville » déposé à la consigne et c’est parti pour 1,5 de marche.

Le départ cette année se fait aussi par vagues mais pas d’espace de temps entre, on part en continu, la puce est détectée au passage sur les marches pour descendre dans l’eau. Avec Emmanuelle nous sommes dans la dernière vague : féminine, bonnets roses. Enfin vers la fin c’est un peu n’importe quoi : les bonnets verts de la vague qui nous précède et les bonnets roses sont mélangées. Le plan d’eau est très large, du coup je pose ma natation dès le début sans aucun souci, aucune gêne et les sensations de glisse sont excellentes. Peu d’algues contrairement à l’année dernière.

Juste vers la fin il y a un gars qui a commencé à me chatouiller les pieds mais avec 3-4 battements énergiques je lui ai fait passer cette envie.
Enfin la sortie ! La natation est bien la seule discipline où tu n’as aucune idée du chrono avant de sortir de l’eau. J’appuie sur le lap de ma 920 XT flambant neuve qui m’affiche 39’ Ohhhh, ravie la fille ! l’air de transition est assez longue, j’arrive vers l’emplacement vélo et je vois Emmanuelle qui est quasi prête pour son départ vélo. Elle est très surprise de me voir. C’est dire que j’ai progressé en natation ! Je commence à enlever ma combi et la jambe gauche reste coincée… je commence à m’énerver et me rends compte que j’ai oublié d’enlever ma puce. Quelle gourde ! tant bien que mal j’arrive à m’en débarrasser. La combi, serviette et lunettes rangés dans le sac de transition, lunettes, casque, porte dossard et direction sortie du parc avec le sac jeté dans le tas qui prendra direction Paris avec les camions.

Hop c’est parti pour 40 km. de vélo. C’est assez dégagé bien qu’il y a quand même du monde. je double et je me fais doubler. je me fais doubler par les pros du vélo mais visiblement pas fortiches en natation.
Aussi par un Monsieur qui a le vieux Peugeot avec les vitesses sur le cadre. Entre le 15ème et 20ème km. je commence une bagarre avec un mec en VTT. je le dépasse, il me redépasse et ainsi de suite, avant que je ne le dépose enfin définitivement, non mais ! La vitesse moyenne dépasse les 26 km/h (je finirai à 26,26 km/h de moy.). Le parcours est plat, faux plats et quelques montées sur les ponts. La dame de fer est à ma gauche, le temps est très gris et brumeux mais on va pas s’en plaindre, la flotte annoncée n’est pas là, c’est déjà extraordinaire ! 30 km. à faire dans un sens et 10 de retour. Et là un Monsieur venant de face fait un beau vol plané avec son bike. Là tu as juste le temps de faire « aïe » et le reste du parcours réfléchir à la dangerosité de ce sport. Il me reste environ 5 km. à faire et il y a une moto qui me dépasse, c’est Frédéric (Marathonnere) en arrière en photographe officiel  qui m’encourage, filme et photographie. C’est super sympa ! Du coup je m’arrache les jambes pour donner une impression encore meilleure, lol ! En fait il faudrait me poster un photographe à chaque carrefour, je vous dis pas, je ferais un chrono d’élite !







Partie vélo terminée sous les applaudissements et les encouragements des spectateurs. Mon emplacement vélo est situé à l’autre bout du parc qui est immense. Je pose mon vélo, je change les chaussures qui sont très humides, j’ai vraiment du mal à les enfiler… 






C’est parti pour la CAP. Les jambes sont très lourdes, c’est pas le triathlon avec 11 km. de vélo, même pas la peine d’espérer la même moyenne que la semaine dernière, il faut déjà au moins 2 km. pour récupérer les jambes. 

De nouveau Fred qui me prend en photo sur le parcours, mais là c’est un énorme faux plat montant, il faut monter vers Trocadéro.
 Je m’efforce garder une bonne mine, Fred me dit : vas-y, la CAP c’est ta spécialité (mouais, ou bien ce qu’il reste à ce niveau).
Il y a aussi Stefanie, une ancienne cafeuse qui est surprise de me voir : mais c’est Tati ! On échange quelques mots, c’est déjà son 2ème tour. 

Qui dit montée, dit descente après, les jambes commencent à dérouler et je monte à 11,2 km/h en descente, youhou ! Au 6ème km. je double Emmanuelle dont la CAP n’est pas la spécialité. Quelques mots échangés et je file. Je double beaucoup, beaucoup, les encouragements sont nombreux, là tu te sens Wonderwoman.

Enfin, enfin l’arrivée, l’entrée au stade sous les Bravoo et un super sprint ! Délivrance ! Christophe m’attend peu après la ligne d’arrivée, Emmanuelle arrivera 5’ plus tard. Nous sommes très heureux d’avoir réussi.
Christophe débutant en natation finit derrière nous finalement au classement car il a mis beaucoup trop de temps en natation et sa super moyenne de 30 km/h en vélo ne lui permet pas tout de même de nous rattraper. ce que j’adore dans le triathlon que chacun a sa spécialité forte et le classement final c’est la pochette surprise !

Au final ma progression par rapport à l’année dernière est énorme : 23 minutes ! 11 en natation (même si le gain en combi est important, l’année dernière j’aurais pu seulement espérer 45’ avec la combi et non 39’), 11 en vélo et 1’ en course à pied, en perdant un peu de temps sur les transitions. Je suis ravie même s’il y a encore du chemin à faire, surtout en vélo, malgré tout je ne suis pas encore une flèche.
Mais peu importe, j’adore vraiment ce sport très varié, on ne peut pas s’ennuyer, c’est certain. Ravie d’avoir revu mes copines, surtout rencontrer en vrai mes copines virtuelles, Fred merci pour les encouragements, photos et vidéos, merci à Nathalie-Julie, arbitre principal de l’épreuve pour les encouragements et l’accueil chaleureux.

La journée se termine par 6 km. de vélo Tour Eiffel-Port Royal, le RER et 1,5 km. de marche à côté de mon vélo parce que les sangles de mon sac ont cassé. Je crois que je suis prête pour un ironman ! 

Mdr! Un jour peut être je deviendrai la Dame de Fer =D



lundi 23 mai 2016

Triathlon XS d’Enghien-Les-Douches : opération commando de courte durée.

Bon triathlon Enghien-les-Bains : en soi la distance n’a rien d’exceptionnel, c’est ma 4ème participation depuis 2013 quand j’ai fait mon 1er tri découverte 400 m. de natation, 11 km. de vélo et 3 km. de course à pied.
Si en 2013 débutante en natation tout en brasse, sans aucun entraînement vélo, avec un VTT de 18 kg. j’ai eu l’honneur d’arriver au parc vélo quand il était quasi vide, terminer la partie vélo avant dernière accompagnée des sirènes de la moto balai, les 2 années suivantes je me suis améliorée : 1h05 et 1h06 au compteur avec quasi la même chose : 20’ de natation y compris la transition + 30’ de vélo y compris la transition + 15’20 ou 15’38  de CAP ce qui donne 1h05-1h06 mais tout de même toujours en queue de classement  et arrivée dans le parc quasi vide après la natation.
Cette année je vois bien que me suis bien améliorée en natation, en vélo, j’aimerais bien passer sous l’heure quand même.
J’ose pas encore le parcours « M » d’Enghien puisque le parcours vélo est rude avec 3 x la côte à 16% et les BH trop justes. J’aimerais pas « me faire jeter » et le XS ce n’est pas plus mal « pour se remettre dans le bain » pour le début de la saison.
La météo pour dimanche s’annonce catastrophique. C’est mon amie Gisèle qui m’emmènera à Enghien.
Paraît-il que la nuit il y avait un violent orage, je n’ai rien entendu. Le matin il ne pleut plus, ce serait vraiment chouette si le temps pouvait rester comme ça.

Arrivées à Enghien, rituel habituel : récupération de dossard, jugulaire du casque attaché, marquage du mollet et du bras, porte-dossard avec 3 points d’attache. Je suis admise au parc à vélo.
Je commence les préparatifs et enfilage de la combi. Et là vous pouvez dire tout ce que vous voulez mais ça devient évident que vous avez encore quelques kilos en trop qui se logent dans le fessier et le ventre (il vaut mieux pas que mes collègues lisent ça, sinon je vais encore m’attirer les foudres). Bon, je rigole (je précise).
On est trois de mon club faire cette distance. Christophe, duathlète, ce sera son 1er triathlon et Virginie.

Et là, oh malheur, il commence à pleuvoir de nouveau. Nager dans la flotte et sous la flotte ce n’est pas dérangeant mais rouler avec un vélo de route ça relève d’une catastrophe, surtout en compétition.
Là je vois mon fidèle ami Jean-François et son épouse Isabelle, ma copine Muriel qui ont voulu nous faire une surprise et sont venus nous encourager. Merci de tout cœur !
Christophe n’étant pas un excellent nageur, mais bon cycliste et coureur, nos amis font des paris : arrivera-t-il à me rattraper sur si courte distance et dépasser en fin de parcours. That the question : combien de retard aurait-il en natation ?

Bon on va commencer les choses dans l’ordre : on va essayer déjà de sortir vivants de l’eau.

Allez hop, mise à l’eau à 18°, marron et qui sent pas la rose (je vais être poétique pour une fois). J’entends les ohhh, ahhhhh, beuuuurk, aïeeee de tous les cotés. Un petit peu de nage jusqu’à la ligne de départ et on fait de l’aquajogging pendant quelques minutes. Je décide de ne pas me mettre tout en arrière comme habituellement et me mets au milieu du paquet.
Top départ ! (le bonnet rose quelque part au milieu)

Pu*** de chez pu**** (là c’est moins poétique). Vous oubliez tout ce que vous avez appris à la piscine (allongez, trouvez les appuis sous l’eau, prenez le temps pour la respiration et coordonnez vos mouvements, sortez le bras loin derrière). A quoi ça sert l’entraînement piscine, là je me le demande. J’essaye juste de survivre en prenant les coups à droite et à gauche, derrière, 2 fois sur la tête et évite de prendre les pieds dans la figure des concurrents qui sont devant. Et les remous qui sont créés. Et je bois 2 mini-tasses de cette eau cristalline du lac d’Enghien. Pour faire court en 400 m. je n’ai pas pu poser ma nage, j’ai essayé juste de survivre.
A la sortie de l’eau Gisèle, Jean-François, Isabelle, Muriel m’encouragent en m’indiquant que Christophe n’est pas encore là.
Ah oui, j’ai oublié de préciser que ma Garmin 910 XT a commencé à rendre son âme la veille du triathlon et là à la sortie de l’eau, elle est définitivement morte.

Ceci dit  arrivée au parc à vélo tout en enlevant la combi, j’aperçois que je suis vraiment bien : le parc est quasi plein! ça change ! Il pleut les cordes. Hop, hop, hop, trempée pour trempée les fesses par terre pour libérer les jambes, pas à s’essuyer parce que ça sert à rien, chaussures vélo, casque, porte dossard et c’est parti pour 11 km. de flippe : en 11 km. 19 virages sous la pluie battante, visibilité quasi nulle parce que lunettes couvertes de flotte, en priant de ne pas déraper dans virages faits sur les freins, en priant aussi que personne ne dérape devant toi, tout en doublant et se faisant doubler.
Chaussée merd***, plaques d’égouts, passages piétons avec lignes blanches et la flotte en pleine figure tout en essayant d’améliorer son chrono ! Deux véhicules qui se sont retrouvées sur le parcours et que les pauvres bénévoles essayent de dégager.
Je peux vous dire que quand c’était fini, j’étais très heureuse de terminer en un seul morceau. D’après ce que j’ai pu apercevoir sur mon GPS vélo 25,3 de moyenne 2 km. avant l’arrivée.

Changement de chaussures, pose de casque et c’est reparti. Je décroche mon GPS vélo pour avoir idée du chrono sur la CAP mais je lâche l’affaire : et si tu courais au plus vite, au lieu d’appuyer sur les boutons ?
Toujours sous la pluie mais là on s’en fout ! Jean-François me lance : Christophe est 30 secondes derrière toi ! On se croirait au Tour de France, le coach me souffle dans l’oreillette ! mdr!
Là je ne fais que doubler… le souffle est lourd, le pied droit tape, c’est horrible mais on s’en fout de la grâce ! A mi-parcours j’entends que quelqu’un me rattrape, c’est Christophe ! Allez Christophe, go, c’est de bonne guerre !

Je double et je double ! encore les encouragements de mes amis. Je vois le chrono qui tourne à l’arrivée 58’ et des brouettes. Le speaker annonce mon arrivée : Tatiana de Villepinte triathlon avec un large sourire ! j’ai perdu mon sourire tout de suite après l’arrivée en m’écroulant sur la barrière !

Je cours beaucoup trop vite, lol!



Bon pour les stats pour lever le suspens :

2015
2016
amélioration
400
natation + T1
00:20:38
14'33" (à la sortie de l'eau)
00:15:38
11'40 (à la sortie de l'eau)
00:05:00
11 km.
vélo + T2
00:30:40
23,0 km/h de moyenne
00:28:26
25,5 km/h de moyenne
00:02:14
3 km.
CAP
00:15:41
11,5 km/h de moyenne
00:14:30
12,4 km/h de moyenne
00:01:11
0:08:25

Pour le classement :
29/75 femmes et 2ème/5 dans ma catégorie V2F (en triathlon il y a plus de catégories : par tranche de 5 ans)
Classement scratch : 183/279
Natation : 191/279
Vélo : 222/279
CAP !: 116/279
Il y a une amélioration considérable partout, c’est encourageant même si pour le vélo j’espérais encore mieux mais il valait mieux être prudente et ne pas terminer à l’hosto.
Je suis très heureuse et merci à Gisèle, Jean-François, Isabelle et Muriel pour leur présence, soutien et encouragements ! c’est très précieux. A Jean-François pour son coaching vélo et ses « piques » quasi permanents : il m’énerveuuu ce mec, il m’énerveuuu, lol ! =D =D
Christophe termine avec un 57’55 pour cette 1ère dantesque et Virginie 53’31
La récupération se fera traditionnellement dans un resto avec Gisèle (avec la bière et ce qui va avec).
Et je crois que j’ai mérité ma 920XT, non ?