lundi 17 juin 2019

Ironman 70.3 Les Sables d’Olonne : une course de rêves Et de 4 !

Ironman 70.3 Les Sables d’Olonne  c’était mon 4ème en distance L et le 2ème half labellisé.

Pourquoi donc celui-ci ? Je voulais refaire le L de Tours mais dès que j’ai entendu parler de la création du petit nouveau aux Sables, j’ai tout de suite succombé. Le cadre doit être magnifique, le parcours vélo pas méchant, c’est bien de découvrir un lieu différent. Et puis j’ai été traumatisée l’année dernière par la natation à contrecourant : 1h30 pour 1900 m. Eh oui !
Vu que je suis assez nullasse en vélo malgré tous les km. que je m’inflige, cette année je fais appel aux services de Cyrille Antoine, coach ironman certifié. J’en ai marre de faire le top 5 du classement en comptant de la fin !
La prépa commence en janvier et se passe sans encombres, pas malade, suivi les entraînements presque à la lettre, je suis une élève bête et disciplinée…
Juste un petit couac, une semaine avant la compèt’ je me coupe le pied à la sortie de l’aquathlon de Meaux et ensuite je me déleste d’un bout de peau en course à pied… Pour la natation en eau salée c’est moyen. Mais en 1 semaine avec tous les pansements magiques ça a le temps de guérir.
Arrivée aux Sables, beau temps mais énormément de vent la veille, quelques essais pour vérifier le fonctionnement du vélo qui se déporte sous les rafales. Heureusement pour le jour de la course la météo s’annonce idéale : peu de vent, pas très chaud et la natation à la marée montante dans le chenal du Vendée Globe ! Ce qui est top que sur place je retrouve plusieurs copines avec qui on se croise sur les courses mais on se voit pas souvent… c’est le RDV de l’année.
Je retrouve aussi Cyrille avec son épouse Lydie la veille de la course, c’est une belle rencontre après 5 mois et demi d’échanges par mail et débrief au téléphone. La progression semble être là, il n’y a plus qu’à ! Cyrille me conseille de me mettre en natation dans le sas de 40 min. pour ne pas être à la fin de la course, ce qui est démoralisant. Je trouve ça osé et puis j’ai peur de me faire nager dessus et prendre des coups… D’ailleurs la veille on a longé le parcours natation à pied mais c’est énorme 2 km ! j’en reviens pas, mes autres parcours c’était toujours en boucle, ça rend pas pareil.
D-day :
Les affaires sont laissées au parc la veille, 
cependant le matin dernière vérif du vélo et installation des gourdes de boisson.

Il faut toujours que j’oublie un truc ! Cette fois c’était pas la puce, c’était la boisson d’attente ! Qui sera super longue puisque entre le départ des 1 ers et le mien il passera 45’. Heureusement j’ai le temps de retourner à l’hôtel et chopper 1 bouteille.
 
Natation :
Je prends la température d’eau qui est fraîche mais rien de catastrophique 18° paraît il. J’ai connu bien pire 13-14°, on sent la différence.
J’arrive sur la ligne de départ je vois le sas 39-40’ et je me glisse dedans. C’est gonflé vu que je vaux 48-50’ pour 2000 m. Départ par rolling start 6 athlètes toutes les 10 secondes.

Let’s go, faut s’y jeter.
Départ de la plage, face aux vagues, ça secoue un peu mais très rapidement on contourne les bouées et on rentre dans le chenal. Et là le gros kiff ! L’eau salée porte plus, la marée est montante, presque personne m’embête malgré que je me fasse doubler, je m’applique, la respi tous les 4 ou 6 temps. Les lunettes se remplissent de buée, je vois pas grand-chose mais j’arrive à m’orienter grâce aux nageurs qui sont devant ou sur les côtés. C’est la fin ! On me tire de l’eau, j’appuie sur le bouton et ne crois pas mes yeux ! 38’ ! Ouahhh ! Finalement j’étais dans le bon sas ! Merci la marée montante !
T1 : Longue puisque il faut atteindre le parc, se changer, puis récupérer le vélo et traverser tout le parc, qui contient presque 3000 vélos, ça fait un bout ! Finalement en regardant les résultats je suis pas si mauvaise en T1
Vélo : Il fait beau, il fait chaud, le vent est dans le dos. Le parcours est magnifique, la route c’est du billard, pas granuleuse comme chez nous. Par contre c’est quand même bien casse pattes, ça monte et ça descend sans cesse, ben oui les 600 m. de déniv’ il faut bien les cumuler qq part. Je me fais doubler mais ce qui est bien que cette fois je double aussi ! Pas par paquet certes, mais cette fois je ne suis pas en queue de course, je suis dedans ! Je maintiens pendant une bonne partie du parcours un peu plus 25 kmh de moyenne. L’ambiance de folie, les gens mangent sur leurs terrasses ou tout simplement devant leurs maisons et encouragent ! Et doublement quand ils voient les filles ! Nous ne sommes pas encore nombreuses. Que 14 % pour celui-ci….

J’essaye de retenir les prénoms de personnes que je double ou par qui je me fais doubler. Entre copines on se reconnaît, on s’encourage. J’avoue que malré mon amour du vélo entre le 60-eme et 70ème km. J’en ai un peu le ras le c… le casque et le reste, d’autant plus que le vent est de face et pas si faible que ça et je perds en vitesse… Grrrrr…. Mince je n’aurai pas mes 25 kmh rêvés ! (que 24,4 mais cependant c’est ma meilleure moyenne pour cette distance et dénivelé)
Vers la fin je suis doublée par Marie, c’est elle qui m’a donné les coordonnées du coach Cyrille !
On échange qqs mots et on file vers la fin. Reste 3 km !
T2 Je n’ai plus de jambes, courir sur les cales c’est périlleux, du coup je pose le vélo tranquillement, j’enfile les baskets, la visière et les lunettes assez rapidement et c’est parti !
Course à pied :

Aïe, aïe ça va être duraille ! Marie est peu devant moi… passage dans le sable sur 300 m. c’est la seule partie où je marcherai, j’ai pas envie de courir… et puis c’est reparti et je ne lâcherai rien jusqu’à la fin, tout en courant, lentement mais sûrement. Il fait chaud, je m’arrose à chaque ravito, je me suis trompée, un verre de St Yorre sur la tête, tant que c’est pas du coca !
Un peu à manger, un peu à boire mais juste qqs secondes, mon RP, je le veux ! Le paysage est magnifique le long du remblai, la mer, les surfeurs, les bateaux, les nageurs, les gens sur la plage d’un côté et de l’autre les terrasses de cafés, les gens tout le long qui t’encouragent, les gamins qui tapent dans la main. Je réponds soit par signe de tête, de main, un merci…. .

 
Les jambes sont en pilote automatique j’avance à 8,1 – 8,2 kmh de moyenne, très régulière, double de nombreuses personnes qui marchent. 1er tour chouchou vert, 2ème tour chouchou jaune et il faut repartir pour le 3ème…

Heureusement l’ambiance fait oublier un peu la distance restante et je croise toujours et encore les copines. Je ne vois plus Marie… elle a disparu… Mystère…
Temps d’introspection… c’est mon 4ème, ça exige trop de prépa, trop d’investissement (financier aussi), ce sera mon dernier sûrement…. Je vais me consacrer au plus court… c’est pas de mon âge, je n’ai rien à prouver ni à moi ni aux autres…. J’essaye d’additionner aussi mes temps natation-vélo -transitions + cap pour estimer le chrono mais le cerveau ne fonctionne plus. Ainsi je franchis la ligne en montrant au speaker et au photographe 4 avec les doigts.


Le speaker m’interroge je lui explique que c’était mon 4ème… Et vous avez déjà décidé lequel sera le 5ème ? Ah non (je vais pas lui expliquer que c’est le dernier?). Médaille et puis Cyrille attend derrière la ligne, Marie franchit la ligne juste derrière moi, et il accueillit ses 2 coachées en même temps. Si c’est pas beau !

7h17 au total, et je n’ai fait que remonter les places pendant toute la course, je suis ravie et notre coach aussi ! Et la fin du classement s’est vachement éloignée !
On fête ça dignement le soir au resto, et on découvre un truc marrant, les bons nageurs partis à 10h25 n’ont pas bénéficié de la marée, et les nageurs moyens à lents ont fait des chronos de ouf. Ah ha ha pour une fois !
Les remerciements seront nombreux : Tout d’abord mon coach Cyrille, et c’est pas fini, je voudrai encore progresser !
A mes amis Jean-François, Magali et Gisèle qui ont partagé les entraînements avec moi,
A tous les amis proches et lointains qui m’ont suivi, encouragé et félicité ! Le soutien et le partage c’est une partie très, très importante ! Bisous à tous !
Epilogue : ma bonne résolution 4ème = dernier je crois qu’elle s’est déjà estompée… comme la douleur….c’est comme les marathons quoi...