J’ai fait le 70.3 des sables d’Olonne l’année dernière et j’ai adoré, je pense comme tout le monde. Tout était parfait : le cadre, la météo, l’ambiance.
Toutefois cette année, il n’était pas dans mon programme,
car je voulais me lancer dans mon 1er full ironman à Copenhague et
faire le L de Tours en prépa.
Vers fin avril j’ai appris l’annulation et le report des 2
pour l’année prochaine.
J’ai continué quand même mon entraînement comme j’ai pu
pendant cette période (hometrainer et 1 heure de CAP autorisé, mdr) et à partir
de mi-mai j’ai déconfiné mon vélo et entre le vélotaff et les sorties entre
amis j’étais à 800-900 km au mois de juin et juillet et bien progressé. En natation
j’ai vite récupéré mon niveau de piètre nageuse que je suis (j’emploierais plutôt
le terme « pas rapide ») et j’ai quasiment délaissé la course à pied.
On peut pas être partout ma pov’ Lucette.
Bien m’en a pris de m’inscrire aux Sables début juin, quand
la plupart ont joué la sagesse et ont fait le report pour l’année prochaine et
les inscriptions ont rouvert…. Optimiste que je suis, je me suis inscrite !
Mais plus le temps passait, plus mon optimisme s’effilochait, les annulations
annoncées les unes après les autres et les gens qui annonçaient « de
sources sûres » que les Sables allait subir le même sort….
Bref, je m’en fous, je ne crois que à ce que je vois, c’est
pas pour ça que je vais m’arrêter de faire du sport, surtout que dans l’ambiance
qui règne on en a besoin….
On a tous un pic de forme, mes progrès en vélo se sont
estompés après les vacances avec ma famille.
J’ai pas fait de vélo, j’ai mangé un peu n’importe quoi et
me suis pas privée de bière fraîche et de rosé, lol.
Je suis arrivée aux Sables
vendredi avec mon mari et je peine à y croire…. On a droit d’y croire ?
Jour J
Mon départ natation est prévu à 7h40, mer à l’étal paraît-il
et après la marée sera descendante…
J’ai un peu peur, j’ai pété mon chrono de 12’ environ grâce
à la marée montante, si je ramasse autant au plus à cause de la marée
descendante, ça va pas être la fête….
Avant le départ je retrouve mon coach Cyrille qui fera le
déplacement aux Sables pour encourager ses athlètes. Merci pour ta présence
précieuse !
Natation:
On se place dans les SAS respectifs, masque obligatoire
jusqu’au départ. J’avoue que quand j’ai vu cette image sur facebook en mars, j’ai
pouffé de rire, loin j’étais d’imaginer que ça se passerait exactement ainsi ou
presque….
Je commence la natation, les sensations sont bonnes, assez vite je suis rattrapée par les hommes des GA partis derrière…. pour autant ce n’est pas la guerre, c’est large, il y a de la place pour tout le monde, rares sont ceux qui me touchent ou tapent…
Je sors en 54’ pour 1990 m 2’45 au lieu de 2’35/100 m, environ 5’ de plus que mes temps habituels en lac… Vu que la marée a commencé à descendre c’est pas catastrophique que ça….
T1 Natation-vélo Tranquillement, méthodiquement
en 7’46, l’air de transition est longue, c’est pas si mauvais que ça 1’ de
moins que l’année dernière.
Vélo : Voilà
je suis sur mon vélo, la partie que je préfère, ferais-je mieux que l’année
dernière ? Paraît-il qu’on va avoir le vent latéral et de face et dans le
dos dans les 20-30 derniers km.
Le parcours est magnifique, plein de petites bosses, rien d’insurmontable, pas de grosses côtes mais pas plat non plus…
Je maintiens la même moyenne sur
la majeure partie du parcours entre 23,5-23,8 kmh. Mince, je voudrais faire
mieux que mes 24,4 kmh de l’année dernière, mais ça veut rien savoir. Il y a
moins d’ambiance sur le parcours car moitié moins de concurrents, je suis
seule, doublée toutefois parfois tout le long, je doublerai aussi quelques
rares personnes. On reçoit quand même beaucoup d’encouragements dans les
villages traversés… Vers la fin le vent devient effectivement favorable et je
termine le parcours à 24,0 kmh pile… un peu deçue mais je crois que ce n’est
pas important cette année….
T2 Vélo – CAP
Pareil, tranquillement, je suis un peu claquée, transition
correcte en 4’03 et c’est parti.
Course à pied :
Je commence gaiement à 8,8-9 kmh mais très rapidement au bout de 3-4 km l’allure baisse considérablement, j’ai couru 42 km en juillet et 19 en août, c’est pas avec ça que je vais battre mes records.
C’est dur de représenter qu’il faut s’enfiler 21 km et le vent est très fort sur le retour de remblai. Mais je cours presque tout le temps, lentement, certes mais j’aime pas marcher. Je redouble encore 2-3 personnes. L’ambiance est géniale, plein d’encouragements. 3ème tour quasi toute seule. Je guette la ligne d’arrivée de loin et j’ai envie de pleurer. Mon mari est sur le parcours, mon coach m’encourage aussi à plusieurs endroits, c’est une fête que je n’espérais presque plus cette année….
Je franchis la ligne en 7h46 avec 13’ de plus dans le pif
par rapport à l’année dernière, dans les derniers, évidemment, mais bon je suis plus toute jeune, il n’avait
que 8 femmes dans ma cat’ d’âge F50-54, dans la suivante 5 et après il n’y avait
plus…..
Mais j’espère encore progresser et rentrer dans les BH pour
finir un ironman, paraît-il ANYTHING IS POSSIBLE ! Le slogan qui prend
encore plus de sens cette année !
(Dans le dur)
Merci à mon mari, mes amis, mon coach, mon vélociste, tous
les gens qui me soutiennent dans mes délires de celle qui veut jouer dans la
cour des grands avec ses très modestes « performances »