vendredi 25 juin 2021

Toursn’man 2021 – le 6ème half

Je me suis inscrite à Toursn’man fin année 2019 et en 2020 évidemment cette compétition a été reportée en 2021. Le maintien pour cette année on l’a appris 3 semaines avant. Difficile de rester motivée à 100% dans les mêmes conditions.

La prépa a été très spéciale cette fois.

Natation : j’ai la chance de nager un peu à la piscine extérieure de Puteaux (2 piscines ouvertes pour tte la RP), merci à mes amis qui m’ont trimballé là bas. On dépasse largement le rayon de 10 km. et 1 fois en rentrant on passe devant le contrôle de police, ouf, pas arrêtés, sinon on a pu avoir un supplément de 135 euros du ticket piscine à 10 euros. Le triathlon c’est un sport de riches parait-il.

Le vélo : le hometrainer dans la semaine et le WE je brave les interdits, j’ai de plus en plus du mal à supporter les règles insensées, d’autant plus qu’aller au boulot en vélo à + de 10 km je peux mais dépasser le rayon de 10 km en solo le WE pour mon loisir je ne peux pas…. non mais fuck.

Pour la course à pied c’est pareil : je rase les murs de nuit, en faisant les tours et les détours dans ma ville, en évitant le boulevard central et les 2 commissariats.

Une triathlète délinquante. On aurait tout vu.

Toutes ces contradictions ont eu un petit impact sur ma ligne + 3 kg. Vous me diriez j’ai de la marge.

L’échéance arrive, j’y vais avec mon amie Gisèle qui s’est engagée sur la distance M.

On y va en train et trimballer toutes les affaires et le vélo dans une housse sur l’épaule est une épreuve en soi.

Au retrait des dossards la chose vérifiée le plus sérieusement est ta pièce d’identité et le test covid. Ah ha ha.

Le jour J je me dirige vers le départ tôt le matin seule, la voiture officielle de Toursn’man s’arrête et me propose de m’emmener au départ. Super sympa les gars, merci beaucoup !

On a déjà entendu la veille que l’eau est trop chaude et la natation a toutes les chances de se faire sans combi. Vous imaginez le désarroi de la plupart, surtout avec le super entraînement natation qu’on a tous !

Tout le monde s’affaire au parc à vélo, la sono à fond, ça fait drôle de retrouver cette vie normale après tant de restrictions. Le speaker annonce que les arbitres sont en train de mesurer la température. Le gars à côté rigole : ils sont en train de mettre les glaçons autour du thermomètre. Que nenni ! Quelques minutes après la sentence tombe : l’eau est 24,8°, la natation se fera sans combi ! Les cris Ahhhh noooon ! résonnent dans le parc.

Eh bien on a signé les gars et les filles. Avec combi ou pas il faudra y aller.

Je retrouve une copine de longue date Lénaig, on va ensemble au départ, on partira dans la dernière vague.


 NATATION

On est « mauvaises » nageuses toutes les 2, on part ensemble, on se perd dans l’eau, on se retrouve vers la fin et on sort ensemble en 58’ avec une partie à contrecourant. Mes sensations étaient bonnes et je n’avais pas l’impression de ne pas avancer. (environ 6' de plus par rapport à la natation avec la combinaison. Bon c'est pas la mer (le Cher) à boire) =D

je cours vers le parc à vélo juste après Lénaïg, les spectateurs crient : bravo pour la natation !

Oh ben oui, là on prend, vous pouvez le dire messieurs dames….

T1 Natation – vélo

Assez méthodique et pas mauvaise 4’44 RAS

VELO : C’est parti pour 86 km. C’est plat, je suis doublée par les fusées partis dans les 1ères vagues, ils sont déjà à leur 2ème tour j’avance à 26,6 de moyenne jusqu’à la 1ere côte de 1 km. après la côte la moyenne chute vers les 25 kmh. Certains gars en me doublant m’encouragent, c’est super sympa.


Au km. 43 on fait le demi tour et on repart pour la 2ème boucle. Je me retrouve assez seule sur la route en doublant quand même quelques uns du format M et L. La moyenne de 25 je la maintiendrai jusqu’au km. 50 et attaque la 2ème fois la même côte. Je suis fatiguée et cette fichue moyenne continue à baisser peu à peu… et il reste 30 km.

Rien à raconter, le vent est de face sur le retour, le soleil tape, je veille quand même à m’hydrater et m’alimenter plus ou moins correctement. Les bénévoles et les rares spectateurs encouragent.

C’est fini ! avec 24,2 de moyenne et 3h30 pour 86 km., je n’évolue absolument pas, c’est la même chose en 2018 à Tours, en 2019 et 2020 aux Sables d’Olonne, autant dire que vu le niveau des autres cyclistes j’essuie la fin du classement.

T2 Vélo – course à pied

A l’image de la T1 : Tranquillement mais sans traîner : 4’45 

COURSE A PIED

C’est parti pour la CAP. En début de la boucle je croise Gisèle qui termine le vélo pour son format M, je suis contente de la voir, tout va bien pour elle aussi.

Les 1ers 5 km. sont un peu difficiles, il fait trop chaud et puis juste après le vélo il faut récupérer les jambes. Je gère, je m’arrose beaucoup aux ravitos et je bois aussi. De km. 5 au 8 je cours bien parce que le soleil a eu une très bonne idée de se planquer sous les nuages, ça se ressent, je suis à 8,8 kmh.

Ah si je pouvais continuer ainsi ! 1er tour terminé en 1h15

Mais non, le soleil ressort et au2ème tour j’en peux carrément plus, ça tape à 30°, je passe en mode survie avec la devise l’essentiel c’est de finir sans trop marcher…. En se fixant les mini objectifs : tu rattrapes la fille devant toi… et puis un gars et puis un autre… Cours pendant 5 min avant de remarcher  et ainsi de suite. Je vois une fille étendue au sol avec les secouristes autour…. mode survie je dis  on s’en fiche du chrono.

La ligne d’arrivée approche, c’est un peu tristounet, peu de public mais quand même quelques encouragements.

La ligne d’arrivée est planquée à l’abri, à part les arbitres et bénévoles personne mais bon, j’arrache le sprint final, et fonce vers le 2ème tapis, les bénévoles et arbitres me crient « c’est bon c’est fini Madame, on sent bien que vous voulez encore gratter quelques secondes…. »

2h48 pour la CAP sous une chaleur écrasante.

7h30’17 en tout. Peu importe, c’était mon 6ème, même si je ne vois quasi aucune amélioration, je me maintiens plutôt.

La distance en elle-même reste un petit exploit et une fierté pour moi-même si je ne désespère pas encore de progresser, du moins en vélo.

Happy end. Malgré cette prépa plus que spéciale…

Je retrouve Gisèle heureuse d’avoir terminé le DO, on debriefe, on refait le monde et on repartira vers de nouvelles aventures.

Je remercie par ailleurs toute l’équipe des bénévoles, ils ont été tous bienveillants et adorables.

PS : J’ai reporté ma participation à l’ironman de Copenhague à 2022, je ne suis pas prête et puis on verra de quoi l’avenir sera fait.