Il faut que je vous
raconte quand même mon dernier exploit, la Randonnée cyclo de
Montapeine 160 km et ses 1800 m. de D+. Bien que je roule
régulièrement tout le long de l’année, l’idée ne me viendrait
de m’aligner sur une cyclo comme ça. Mais… mais on est toujours
entourés de copains ou copines qui lancent des idées merveilleuses…
Là en occurrence c’est un copain qui roule pas souvent mais il est
plutôt doué. Allez c’est presque signé, à condition que la
météo soit pas trop dégeu… parce que rouler 160 km. sous la
flotte ou dans le froid… euh non ! Et puis 2 semaines avant,
le fameux copain nous annonce qu’il ne la fera pas… pour cause de
journée non accordée par son employeur… nous sommes sciés….
mais ne renoncons pas. Tant pis pour le copain !
Après l’hiver
assez rude et le début de printemps n’est pas merveilleux on tombe
presque direct en été : température annoncée 29° !
Avec le changement de températures 2 jours avant je tombe malade…
mais pas assez malade pour dire à mes copains cyclos : je ne le
fais pas. La parole c’est la parole.
Et nous y voilà…
j’avoue j’ai très peu dormi la nuit. Surtout qu’un copain
cycliste publie ce genre d’encouragement : « Pourquoi
pas le 200 avec ce beau temps ? Il faut dire que la balade n'est pas
de tout repos, il y a de belles montées !
J'en ai gardé un très mauvais souvenir et pourtant il faisait très beau comme en ce moment ! »
J'en ai gardé un très mauvais souvenir et pourtant il faisait très beau comme en ce moment ! »
Donc ça se mange
comment les 1800 m. de D+ ? J’ai pas trop l’habitude des
côtes, j’en fais un peu mais dans mon plat pays il faut bien les
chercher et elles sont pas très rudes.
Mon ami Jean
François et moi partons à Meaux très tôt pour démarrer le plutôt
possible, nous savons que nous allons mettre un certain temps ou un
temps certain !
Inscriptions, on
nous donne une jolie plaque à accrocher sur le guidon. 2 autres
copains de notre club sont là aussi et on démarre ensemble.
Pendant
quelques km. seulement, ils sont plus forts que nous et puis le
pauvre JF s’est engagé de me subir… pendant 160 km. Courageux,
le gars, lol ! Quadruple punition : 160 km, 1800 m de D+,
canicule et une nana à attendre (qui se permet de râler de temps en
temps : c’est trooooop dur, j’en peuuuux plus). C’est pour
ça d’ailleurs qu’il pédalait devant en m’attendant quand il
ne me voyait plus dans son rétro.
Pour la description
du parcours vu que je ne connais pas du tout, je me permets de citer
le compte rendu
http://ptite-reinette-2.skyrock.com/3216625437-LA-MONTAPEINE-2014.html
Nous roulons sur les
routes désertes et absolument magnifiques, champs de colza, routes
forestières, vignobles. Il fait chaud, très chaud. A un moment on
attaque une petite côte, super raide et qui se termine …. en gros
pavés.
Je mouline dans les
montées, pas de passage en force, la moyenne on s’en fout, le défi
d’aujourd’hui c’est la distance, le dénivelé et FINIR !
Je freine dans les descentes car souvent étroites, en virages et
sans trop de visibilité et j’ai peur de faire une connerie à
cause de la fatigue. Le parcours est très bien fléché mais que 2
ravitos pour le 160 km. Au 70ème et au 110ème dans la côte de
Montapeine, côte de 3,4 km, classée ascension catégorie 4.
J’ai
un mal fou de remonter sur mon vélo en pleine côte à
cause de la fatigue et mal aux pieds à force de "tirer-pousser".
Et il en reste 50 tout aussi vallonnés et le mot est faible.
On s’arrête parfois pour boire, il faut boire parce que très facile de se déshydrater. Jean-François achète du coca dans un village, d’habitude j’en bois jamais mais là c’est salvateur. Et puis une fontaine dans un autre village, que du bonheur ! Elle est magnifique, cette fontaine.
On s’approche de
l’endroit où on a déjà roulé à plusieurs reprise et la
dernière côte « très vâche » qu’on connaît bien
« Varredes l’escargot » côte de 1 km. tout en virages.
J’y crois pas. Et bien si…. Ils nous ont rajouté ce cadeau vers
la fin…. Enfin la fin, il reste 15 km. Environ qui me paraîtront
interminables. Mais ils se sont terminés, heureusement ! Malgré
le parcours bien fléché on a réussi à se perdre par endroits et
on finit presque avec 166 … arrivés à destination parmi les
derniers cyclos sur les 2 distances (160 et 215) mais heureux d’avoir
relevé ce challenge.
J’enlève mes
chaussures et remets mes baskets ; Jean François a toujours une
bonne blague : allez dépêche toi, c’est une transition, t’as
un marathon à courir derrière ! Je fais 4 foulées… nan mais
l’ironman je crois ne sera jamais pour moi…. Cette addition ne
rentre pas dans ma tête… quoi que…il faut toujours rêver.
Dans 2 semaines
j’irai en vacances affronter les côtes du Var.
Merci à Jean
François de ne pas m’avoir largué, la solidarité c’est ça,
c’est de savoir attendre un peu:)
Bravo pour cette belle sortie et merci pour ce résumé!
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