J’ai
essayé 3 semi en performance depuis et je les ai tous raté (chaleur,
manque de forme, manque de fer). Bref quand c’est ainsi on se demande
parfois s’il n’est pas grand temps de choisir un autre loisir au lieu de
s’acharner quand on n’est pas très douée…
En
2012 j’ai fixé en début d’année mes objectifs sur courtes distances (5
km.) où je pète mes chronos et atteint enfin les 11 km/h. Ensuite s’en
suit le semi marathon du lac Baïkal (mon rêve) ! Mais je garde quand
même dans le petit coin de ma tête de faire le semi en performance à 10
km/h et je choisis le semi marathon de Lille le 1er septembre, réputé pour son parcours plat.
Alors
si vous souhaitez faire un jour le semi marathon de Lille pour la
réservation de l’hôtel il faut s’y prendre dès le début de l’année car
le semi marathon ouvre la Grande Braderie de Lille et c’est impossible
de trouver une chambre pas très chère si on s’y prend tard…
Voilà mon objectif de l’année est fixé assez tôt.
Sauf
qu’au retour du lac Baïkal ma forme part de nouveau clairement à la
baisse, les sensations ne sont pas bonnes ; les 2 dix km. que j’ai fait,
je passe à peine sous la barre d’une heure et explosée à l’arrivée.
Dans ces conditions c’est mort pour me fixer l’objectif de 10 km/h sur
le semi marathon.
Alors le plan d’attaque dès le début juillet :
- Plan d’entraînement demandé à Marathonnerre (merci Fred !).
- Alimentation (3 kg. que j’ai pris et que je traîne depuis un moment) ne sont guère nécessaires… (perdus vers la fin de la prépa)
- Gainage - affûtage (cette
année je passe mes vacances dans un endroit paradisiaque à
Villepinte-les-Bains, situé seulement à 10 km. de l’aéroport
Charles-de-Gaulle et doté d’une piscine municipale)
Pour
celles qui doutent des bénéfices de la natation sur la course à pied,
pour moi ils sont incontestables : ça travaille des abdos et le haut du
corps, ce qui est indispensable pour maintenir la bonne posture en
course à pied (mon gros défaut, jusqu’au là!)
Tout ceci accompagné d’une supplémentation en fer (dans la norme mais à la fourchette basse selon mon médecin).
Et ben… il y a du boulot !
A
réception du plan début juillet je saute dessus et ne calcule même pas
le nombre de semaines qu’il reste jusqu’à la fin août. Résultat : il me
reste deux semaines à combler. Pas grave, on va faire les semaines 5 et 6
« bis répétita ». Non mais je vous jure…
Au
fur et au mesure de mes entraînements ma vitesse en endurance a
augmenté de 0,7 km/h et à la fin de mon plan un miracle se produisit :
pour la 1ère fois de ma vie de coureuse depuis 2007 j’ai
atteint les 8 km/h en endurance ! Wahou ! Je sabre le champagne de
suite ou j’attends de voir le résultat du semi ? Je vais attendre le
résultat du semi, lol.
Mais comme le tableau était trop beau, il faut bien une ombre
: la semaine qui précède est catastrophique : j’ai mes soucis féminins et en plus un abcès à une dent à 3 jours du semi.
Je
cherche un dentiste en urgence et tombe sur un bel escroc qui veut me
refaire toutes mes dents et commencer de préférence là de suite pour une
somme modique de 8500 Euros.
J’aurai pu vous raconter l’histoire complète mais je crains que le CR soit beaucoup trop long.
Bref j’ai eu mon ordonnance pour les antibiotiques et partie de chez lui en courant.
Arrivée
à Lille le vendredi après midi avec ma copine Ralissa. On dépose les
affaires à l’hôtel et on va retirer nos dossards et ensuite nous
promener dans le Vieux Lille. C’est très, très joli le Vieux Lille.
Au retour à l’hôtel je suis littéralement claquée et les poches sous les yeux. Autant dire que je ne suis pas du tout sûre de la réussite.
Le matin de la course la météo est juste idéale : il fait frais, le grand soleil, juste ce qu’il me faut.
Un parfait inconnu a voulu être sur la photo avec nous
Ma copine Ralissa ne se prend pas la tête avec les chronos, elle est une coureuse un peu plus rapide que moi et court toujours aux sensations et selon la forme du jour…
Le départ est donné et je me sens « dans le coton » (effet antibio ?). Un peu comme ça: 
Mais les jambes répondent et le souffle est régulier et pas court.
Mais les jambes répondent et le souffle est régulier et pas court.
Au 2ème
km. je suis rattrapée par Sandra (Runsk) qui me tape dans l’épaule.
Heureuse de la voir, j’adore ces rencontres CAF en pleine course. Elle
me demande si ça va. Ben oui, on est au 2ème km. pour l’instant tout va bien… 10ème
km. toujours dans le coton, mais toujours « presque facile ». Une
partie du parcours passe par le Vieux Lille avec les bradeux qui
attendent l’ouverture, coincés par les rubans… Certains applaudissent,
d’autres doivent nous maudire… mais le cadre est superbe… 15ème
km. : j’ai toujours 20-25 sec. D’avance sur mon objectif de 2h6’36 , je
me demande quand est ce que je vais commencer à la perdre… mais je
tiens toujours et même augmente un peu l’avance. Au 18ème km.
je rattrape ma copine Ralissa et je m’accroche même si ça commence à
devenir un peu plus dur… Les derniers km. sont fait au mental (vous
savez : tu débranches le cerveau et tu avances). Je trouve même des
forces pour accélerer : le 21ème à 10,5 km/h et les derniers 500 m. à 11 km/h.
La distance faisait 21,51 km.
Je
franchis la ligne un peu épuisée mais heureuse ! Donc je l’ai fait à
10,1 km/h en 2h5’20 mais la distance n’était pas exacte et j’ai un 2h8 à
ma montre (et chrono réel). Je m’en fous de ce détail, j’ai réussi,
point !
Une bière Chti 50 cl. Pour fêter ça en attendant d’ouvrir le champagne ! A la votre !
Merci à vous tous pour votre soutien, ceux qui m’ont encouragé et envoyé les messages de félicitations, merci à Marathonnerre pour son super plan
Bon
c’est pas tout ça, j’ai la prépa pour le marathon de Strasbourg à
démarrer…avec l'espoir de passer sous la barre des 5 heures pour le
7ème!
Au boulot !