mercredi 1 septembre 2021

Triathlon M de Chantilly ou un jour sans….

 Je vais quand même raconter mon triathlon de Chantilly même si la perf’ était loin d’être là et le moral a glissé dans les chaussettes en cours de route.

J’ai déjà fait plusieurs fois le triathlon de Chantilly :

la version raccourcie du « M » ou bien la version rallongée du « S » (au choix) 800 m. de natation, 43,5 de vélo et 8,5 de CAP en 2015

mon 1er half en 2016,

le M en 2017

Donc la natation dans l’eau noire et vaseuse, les routes pas vraiment dans le parfait état je connais.

Cependant le cadre est sublime et ce Château (mon Château) je l’adore et viens tous les ans lui rendre visite pour mes sorties vélo de 100 km.

Cette année me contenter uniquement du half de Tours, ça avait le goût de trop peu, et donc je me suis inscrite une fois de plus au triathlon de Chantilly, format M 1500 m – 46 km – 10,2 km de CAP.

Je suis arrivée à Chantilly la veille, en vélo avec mon sac à dos et passé la nuit à d’hôtel (en amoureux avec mon vélo donc). Le soir je me suis offerte un restau, fait une balade à la tombée de la nuit en prenant des belles photos et tombée tout à fait par hasard sur un magnifique spectacle de lumières dans les rues de Chantilly. 







Le matin de la course je passe toutes les formalités nécessaires et quelques unes nouvelles : prise de température, vérification pass sanitaire… apte au service.

Le temps est gris et très frais, alors que dans toutes les éditions que j’ai faites auparavant on a bénéficié de la canicule de fin août.

Si je fais une contre perf, je ne pourrais pas mettre ça sur le dos de la chaleur.

Le départ se fait en plusieurs vagues, je pars dans la dernière de 10h45.

Natation :

Nous voilà donc près du bassin, une trentaine de personnes si c’est pas moins, et grande nouveauté on ne part pas tous ensemble mais un par un… c’est plutôt cool, il n’y aura pas de coups. le speaker demande le prénom de chacun et balance les vannes. 

La veille on a reçu un SMS sympa nous annonçant l’eau à 19 degrés. Suis contente, avec la combi c’est parfait…. Sauf que…. ils nous ont menti…. le speaker annonce qu’elle est à 16 et dit avec son rire un peu diabolique : vous allez voir comment l’eau est bonnnne ! 




Tout le monde saute. Moi je n’aime pas et me mets à l’eau en m’asseyant et glissant doucement. Le speaker dit : et Tatiana elle ne veut pas un petit cocktail ? M’en fou mon gars, je suis pas venue pour gagner hein….

ça saisit, mais bon c’est supportable…. je déroule je rattrape peut être 2 personnes c’est tout, il me semble que je nage bien.

A partir de la moitié du parcours on commence à brasser des algues, bon pas grave, j’ai connu bien pire et puis l’eau ne pue pas comme dès fois ça pouvait être le cas…. ça donne envie de faire du triathlon, non ?

Enfin c’est fini, je sors, j’appuie sur le bouton, la monte m’affiche 46’ pour 1566 m. 2’57/100m, je suis loin de mes bons chronos (pour moi hein), c’est vraiment la natation de merde que j’ai faite.

J’ai une barre sur le front, sûrement à cause de l’eau froide, vraiment mal à la tête.

Bon pas grave reste le vélo et la CAP.

T1 Natation – Vélo 7’20’’ 

Vraiment tranquille, la T1 est longue en distance et en plus je suis frigorifiée

VELO: 46 km 2h07’38  - 21,7 kmh – la cataaaaa (jamais j’étais aussi mauvaise ou alors à mes débuts)

Je connais parfaitement la sortie du domaine sur une route merdique, mauvais état, trous et gravillons sur 1 km.

Mais là c’est un comble : sur 300 m. comme avant bitume avec des trous et ensuite du jamais vu 700 m de gros gravier, la route du cyclocross quoi, les roues chassent, toutes tes organes tremblent et le vélo aussi, tu pries de ne pas te casser la gueule et ne pas crever. Tout en espérant : sortie de ce merdier je vais dérouler.

Grosse désillusion : je n’avance pas, je suis scotchée au sol, on se double avec un Monsieur qui fait le half et à chaque fois celui qui double encourage l’autre (on continuera comme jusqu’à la fin).

Le parcours est changé, on ne prend plus la grosse nationale et départementale mais d’autres routes avec un revêtement très granuleux. On traverse un patelin avec 2x50 de gros pavés, version Paris Roubaix, j’ai déjà eu le plaisir d’y passer une fois, quand tu sens tout ton cerveau se désintégrer et tellement ça secoue qu’on voit même rien.

Et l’orga a posté les photographes à cet endroit. Forcément, on roule pas vite.

Je commence à gueuler mais c’est quoi ce b…. de m…, les photographes me crient pédale, pédale ! Forcément si tu ne pédales pas, c’est encore pire, tu tombes….

J'ai cru un moment que je souriais sur cette photo... vu de près c'est une énorme grimace... 


Le moral a glissé dans les chaussettes, une très légère pluie tombe, je n’ai plus envie, les 15 derniers km enfin sur la belle route. Je réfléchis : j’arrive au parc à vélo et je vais bâcher, je vais rendre ma puce. Pas possible d’être aussi nulle et de ne pas progresser en vélo, surtout en s’acharnant autant.

Cette bonne résolution de bâcher c’était sans compter sur ma copine Aicha qui m’a dit qu’elle viendrait rien que pour moi, pour me ramener à la maison après la course. Aicha me double en voiture, s’époumonne pour m’encourager, s’arrête à 3 reprises pour me photographier.


Là je me dis, je déconne vraiment, à part que la moyenne qui ne satisfait pas, j’ai quoi comme problème grave ? Qu’est-ce que je vais dire à Aicha ? J’ai abandonné juste parce que ce n’était pas mon jour et le parcours n’était pas satisfaisant à mes yeux ?

Dès fois ça tient pas à grand-chose.

T2 VELO – COURSE A PIED – 3’29’’

Sans réfléchir j’enfile mes chaussures et j’y vais.

COURSE A PIED – 10 km 250 m – 8,4 kmh 7’08’’/km

Le parcours est nature, herbe et chemin, je suis très régulière, ma résolution est de ne jamais marcher, je suis quand même dans le dur mais super régulière.


Aicha est sur le parcours et m’encourage, sinon pas d’ambiance, je suis dans les derniers, juste quelques gars du half sur le parcours. La ligne d’arrivée est enfin franchie.

EPILOGUE

Je suis dég’ de ma prestation du jour mais bon c’est ainsi, il faut savoir accepter le mauvais, se remettre en question et…. continuer puisque c’est pas avec une moyenne comme ça en vélo que je peux espérer terminer l’ironman….

Je remballe mes affaires, oublie ma médaille accrochée sur le rack, les bénévoles me disent EH Madame ne l’oubliez pas, vous l’avez mérité !

Ah oui, je crois que je suis venue pour ça. 


Je discute avec une très sympathique bénévole qui m’a retrouvé le lendemain sur les réseaux sociaux, petite espionne ! Qui sait sûrement encore une amitié et plein de futurs échanges autour de la passion commune.

Et je remercie infiniment Aicha pour son soutien et déplacement. Cette fois ci mon tri fini c’est à elle que je dois !

vendredi 25 juin 2021

Toursn’man 2021 – le 6ème half

Je me suis inscrite à Toursn’man fin année 2019 et en 2020 évidemment cette compétition a été reportée en 2021. Le maintien pour cette année on l’a appris 3 semaines avant. Difficile de rester motivée à 100% dans les mêmes conditions.

La prépa a été très spéciale cette fois.

Natation : j’ai la chance de nager un peu à la piscine extérieure de Puteaux (2 piscines ouvertes pour tte la RP), merci à mes amis qui m’ont trimballé là bas. On dépasse largement le rayon de 10 km. et 1 fois en rentrant on passe devant le contrôle de police, ouf, pas arrêtés, sinon on a pu avoir un supplément de 135 euros du ticket piscine à 10 euros. Le triathlon c’est un sport de riches parait-il.

Le vélo : le hometrainer dans la semaine et le WE je brave les interdits, j’ai de plus en plus du mal à supporter les règles insensées, d’autant plus qu’aller au boulot en vélo à + de 10 km je peux mais dépasser le rayon de 10 km en solo le WE pour mon loisir je ne peux pas…. non mais fuck.

Pour la course à pied c’est pareil : je rase les murs de nuit, en faisant les tours et les détours dans ma ville, en évitant le boulevard central et les 2 commissariats.

Une triathlète délinquante. On aurait tout vu.

Toutes ces contradictions ont eu un petit impact sur ma ligne + 3 kg. Vous me diriez j’ai de la marge.

L’échéance arrive, j’y vais avec mon amie Gisèle qui s’est engagée sur la distance M.

On y va en train et trimballer toutes les affaires et le vélo dans une housse sur l’épaule est une épreuve en soi.

Au retrait des dossards la chose vérifiée le plus sérieusement est ta pièce d’identité et le test covid. Ah ha ha.

Le jour J je me dirige vers le départ tôt le matin seule, la voiture officielle de Toursn’man s’arrête et me propose de m’emmener au départ. Super sympa les gars, merci beaucoup !

On a déjà entendu la veille que l’eau est trop chaude et la natation a toutes les chances de se faire sans combi. Vous imaginez le désarroi de la plupart, surtout avec le super entraînement natation qu’on a tous !

Tout le monde s’affaire au parc à vélo, la sono à fond, ça fait drôle de retrouver cette vie normale après tant de restrictions. Le speaker annonce que les arbitres sont en train de mesurer la température. Le gars à côté rigole : ils sont en train de mettre les glaçons autour du thermomètre. Que nenni ! Quelques minutes après la sentence tombe : l’eau est 24,8°, la natation se fera sans combi ! Les cris Ahhhh noooon ! résonnent dans le parc.

Eh bien on a signé les gars et les filles. Avec combi ou pas il faudra y aller.

Je retrouve une copine de longue date Lénaig, on va ensemble au départ, on partira dans la dernière vague.


 NATATION

On est « mauvaises » nageuses toutes les 2, on part ensemble, on se perd dans l’eau, on se retrouve vers la fin et on sort ensemble en 58’ avec une partie à contrecourant. Mes sensations étaient bonnes et je n’avais pas l’impression de ne pas avancer. (environ 6' de plus par rapport à la natation avec la combinaison. Bon c'est pas la mer (le Cher) à boire) =D

je cours vers le parc à vélo juste après Lénaïg, les spectateurs crient : bravo pour la natation !

Oh ben oui, là on prend, vous pouvez le dire messieurs dames….

T1 Natation – vélo

Assez méthodique et pas mauvaise 4’44 RAS

VELO : C’est parti pour 86 km. C’est plat, je suis doublée par les fusées partis dans les 1ères vagues, ils sont déjà à leur 2ème tour j’avance à 26,6 de moyenne jusqu’à la 1ere côte de 1 km. après la côte la moyenne chute vers les 25 kmh. Certains gars en me doublant m’encouragent, c’est super sympa.


Au km. 43 on fait le demi tour et on repart pour la 2ème boucle. Je me retrouve assez seule sur la route en doublant quand même quelques uns du format M et L. La moyenne de 25 je la maintiendrai jusqu’au km. 50 et attaque la 2ème fois la même côte. Je suis fatiguée et cette fichue moyenne continue à baisser peu à peu… et il reste 30 km.

Rien à raconter, le vent est de face sur le retour, le soleil tape, je veille quand même à m’hydrater et m’alimenter plus ou moins correctement. Les bénévoles et les rares spectateurs encouragent.

C’est fini ! avec 24,2 de moyenne et 3h30 pour 86 km., je n’évolue absolument pas, c’est la même chose en 2018 à Tours, en 2019 et 2020 aux Sables d’Olonne, autant dire que vu le niveau des autres cyclistes j’essuie la fin du classement.

T2 Vélo – course à pied

A l’image de la T1 : Tranquillement mais sans traîner : 4’45 

COURSE A PIED

C’est parti pour la CAP. En début de la boucle je croise Gisèle qui termine le vélo pour son format M, je suis contente de la voir, tout va bien pour elle aussi.

Les 1ers 5 km. sont un peu difficiles, il fait trop chaud et puis juste après le vélo il faut récupérer les jambes. Je gère, je m’arrose beaucoup aux ravitos et je bois aussi. De km. 5 au 8 je cours bien parce que le soleil a eu une très bonne idée de se planquer sous les nuages, ça se ressent, je suis à 8,8 kmh.

Ah si je pouvais continuer ainsi ! 1er tour terminé en 1h15

Mais non, le soleil ressort et au2ème tour j’en peux carrément plus, ça tape à 30°, je passe en mode survie avec la devise l’essentiel c’est de finir sans trop marcher…. En se fixant les mini objectifs : tu rattrapes la fille devant toi… et puis un gars et puis un autre… Cours pendant 5 min avant de remarcher  et ainsi de suite. Je vois une fille étendue au sol avec les secouristes autour…. mode survie je dis  on s’en fiche du chrono.

La ligne d’arrivée approche, c’est un peu tristounet, peu de public mais quand même quelques encouragements.

La ligne d’arrivée est planquée à l’abri, à part les arbitres et bénévoles personne mais bon, j’arrache le sprint final, et fonce vers le 2ème tapis, les bénévoles et arbitres me crient « c’est bon c’est fini Madame, on sent bien que vous voulez encore gratter quelques secondes…. »

2h48 pour la CAP sous une chaleur écrasante.

7h30’17 en tout. Peu importe, c’était mon 6ème, même si je ne vois quasi aucune amélioration, je me maintiens plutôt.

La distance en elle-même reste un petit exploit et une fierté pour moi-même si je ne désespère pas encore de progresser, du moins en vélo.

Happy end. Malgré cette prépa plus que spéciale…

Je retrouve Gisèle heureuse d’avoir terminé le DO, on debriefe, on refait le monde et on repartira vers de nouvelles aventures.

Je remercie par ailleurs toute l’équipe des bénévoles, ils ont été tous bienveillants et adorables.

PS : J’ai reporté ma participation à l’ironman de Copenhague à 2022, je ne suis pas prête et puis on verra de quoi l’avenir sera fait.