mardi 29 août 2017

Triathlon de Chantilly distance M ou DO à rallonge…

Triathlon de Chantilly distance M ou DO à rallonge…
Ce triathlon était prévu dans mon agenda depuis longtemps, à l’ouverture des inscriptions, c’est-à-dire en octobre pour payer beaucoup moins cher évidemment. Puis j’aime beaucoup ce triathlon dans le cadre royal (bon l’eau du plan d’eau beaucoup moins, mais il faut bien des inconvénients). Je crois que en région parisienne on est abonnés de nager dans les eaux de transparence douteuse mais en même temps je ne suis jamais tombée malade.
Donc cette année distance olympique +++ et pas le half, puisque en juillet je suis partie en vacances en Russie, il me resterait peu de temps pour préparer le half comme il se doit.
Et j’ai bien fait, car je suis rentrée complètement décalquée de mes vacances (les vacances ne veut pas toujours dire repos et sérénité)  et j’ai perdu ma belle forme que j’ai si durement regagnée depuis le début de l’année.
A mon retour force de constater que : j’ai perdu en natation, j’ai perdu en vélo (malgré le nouveau vélo carbone flambant neuf : comme quoi il ne fait pas le boulot tout seul, quelle déception !) et j’ai perdu en course à pied.
Il me reste 3 semaines pour essayer de revenir.
La forme revient pour la natation et le vélo, pour la course à pied moins. Pas grave, je ferai avec ce que j’ai….
Le jour J est arrivé, on part le matin avec mon fils, je suis légèrement stressée….
On arrive au Château, une énorme queue à l’entrée du parc. Il commence à tonner… l’orage.
Et il commence à pleuvoir bien fort. Je suis vraiment abonnée aux triathlons sous la flotte. Triathlon pluvieux, triathlon heureux ?
Mon fils me laisse au retrait des dossards et va se réfugier dans la voiture. Déjà que je l’ai sorti du lit à 6h30 le dimanche, il ne faut pas pousser….
Je commence mes préparatifs sous la flotte, les autocollants se déchirent dans les mains, enfiler la combi sur le corps mouillé c’est une horreur….

Mais il s’arrête de pleuvoir avant le départ. Je retrouve un des copains de mon club et aussi Myriam que je connais depuis cet été.
Il faut préciser qu’après l’épreuve d’enfilage de combi, il y a aussi l’épreuve marcher 300 m. sur les gravillons. Un vrai bonheur.
Briefing et il est temps de descendre dans l’eau. C’est très noir et vaseux. Comme tous les ans depuis 4 ans j’entends la même chanson : c’est dégeuuuuuu ! mais moi je fais plus confiance au plan d’eau de Chantilly qu’au canal de l’Ourcq. Puisque par ici il n’y a pas de bâteaux et il n’y a pas les gens qui jettent tout et n’importe quoi dans la flotte. M’enfin c’est mon avis perso.
La natation commence, j’aime pas les coups, je me place en arrière et à droite mais c’est pas forcément une bonne stratégie puisque les gens devant barbotent et me gênent. Je ne suis pas une nageuse rapide mais quand il faut nager, je nage bien comme il faut, tout en crawl, sans m’arrêter, sans brasser la tête hors de l’eau, sans faire du dos. Gênée aux 2 premières bouées, d’autant plus que certains, pas rassurés, se mettent debout et marchent car c’est très peu profond ! on aurait tout vu !
Après ça se décante peu à peu et on peut nager convenablement.
Enfin façon de dire puisque à chaque mouvement de bras il y a des algues qui s’accrochent et sur le visage aussi.
Je sors au bout de 44’21 pour 1680 m.  2’37/100 m. alors que cette année j’étais à 2’32-2’33 par 100 m. Mais c’est pas la cata du siècle, j’étais plus gênée et il y avait plus de bouées à contourner et me battre avec les algues, ceci explique cela…


Transition 1. J’ai tout ? j’ai tout ! Ah non, au bout de quelques mètres je m’aperçois que je n’ai pas tout, j’ai oublié de remettre ma puce. Demi-tour et là je ne trouve plus mon emplacement, les places n’étant pas numérotées et le bazar qui règne….
Je perds entre 1’ à 2’ avec cette connerie.
Je suis enfin sur mon vélo et c’est parti. Le 1er km. c’est les petits cailloux et la gadoue, ça va pas vite… les 3 suivants ça va pas très vite non plus, le vent est de face et je n’ai pas les jambes après la natation. Après je commence à dérouler quand même. Les mains en bas du guidon ou sur les cocottes mais les coudes fléchis, la tête baissée au plus possible. Je me fais doubler un peu mais surtout par les gars du half. Le parcours c’est que du faux plat montant et descendant avec quelques bosses pas méchantes, mais après 1700 m. de natation c’est un peu pénible. Je commence à doubler aussi. Il y a certains qui roulent en mode : « quand on partait de bon matin à byciiiicleeeteeeuuu ». Bon, ça me rappelle mes débuts… Vers la moitié du parcours ma vitesse retombe en dessous de 25 km/h de moyenne et ça m’agace… si je fais pas mieux avec le nouveau vélo je me fouterais des baffes mais après il y a les descentes et je repasse de nouveau « la barre » des 25 kmh. Dans les descentes collée au cadre et les fesses soulevées, une vraie pro, mdr! Le gps sonne le 45ème km (distance annoncée par l’organisation). Mais non ! il reste encore 3 km. à faire… (pour rappel la distance olympique c’est 1500 m. 40 km. de vélo et 10 de course à pied). Bon c’est pour faire durer le plaisir pour le même prix !




La course à pied, dans le parc du Château de Chantilly sur l’herbe et chemins par + de 25° et une chaleur très lourde et moite …. Je sens que là je ne vais pas briller et trottine à 8,5 km/h pour rester plutôt à la limite de la zone de confort…. même si c’est un peu dur quand même…. Mon fils vient à ma rencontre pour me filmer. Je souris malgré l’épuisement et décolle quelques foulées pour ressembler à une coureuse. 

 La ligne d’arrivée franchie en 4h01’, heureuse même si pour la course à pied  ne s’est pas passée comme je voulais : 1h10.
C’est pas grave, c’est ainsi, il faut accepter. J’ai tout donné, il y a une belle progression par rapport à ce même triathlon il y a deux ans. (20’ de gagnées dans les mêmes conditions de chaleur : 7’ natation,  4’ en vélo et 9’ en course à pied)
Mais faut continuer à bosser le vélo encore et encore puisque c’est là que ça situe la plus belle marge à gagner et malgré les progrès évidents ce n’est pas encore à la hauteur de mes espérances.

Un petit débriefing d’après course avec mes amis Isabelle et François.


I love triathlon.


lundi 3 juillet 2017

Garmin Triathlon de Paris 2017



Garmin Triathlon de Paris… comment dire… dès fois il vaut mieux rester couchée...
C’était mon ènième M et ma troisième participation au Garmin triathlon de Paris. On a beau dire ce qu’on veut, c’est cher, c’est ceci c’est cela et gnagna gna mais c’est près de chez moi, ça m’évite des frais de déplacement et d’hébergement, donc je participe ! Puis l’arrivée près de la Tour Eiffel ça a de la gueule quand même. D’autant plus qu’on a topé avec les copines dans la main pour relever ce challenge. Bon Mia a préféré se faire rafistoler la tuyauterie pour y échapper. Qu’est ce qu’on ferait pas pour se désister !
Cette année le parcours est changé. La natation ne se fait plus à Choisy le Roi mais dans le bassin de la Villette, dans le canal de l’Ourcq. On nous promet la bonne qualité de l’eau. Mouais il nous reste que croire sur parole. Le parcours vélo est aussi changé avec plusieurs virages en épingle au bois de Boulogne. C’est pas ça qui va arranger la moyenne !
Il arrive le jour J, je retrouve Gisèle à la gare du Nord et direction parc à vélo. Il fait très gris et une légère bruine tombe. Déjà je m’aperçois que j’ai oublié ma serviette (couac N° 1). ça commence bien !
Préparatifs assez rapides et je vais chercher mes copines à leur emplacement. 

On est 4 et on se dirige vers le départ en observant l’eau et franchement ça donne pas du tout envie ! Un grand poisson mort qui flotte, puis une bouteille, une canette, un sac plastique. Je aurais presque envie de reprendre mon vélo et rentrer chez moi ! On retrouve tout par hasard nos supportrices Séverine et Mia ! Papoter et rigoler ça déstresse un peu. Le départ est donné par petits groupes pour éviter le massacre dans l’eau. On part plutôt vers la fin. J’observe les gens qui nagent pour la plupart n’importe comment…. il est temps de nous lancer aussi… C’est parti. Bien qu’il y a plutôt de la place pour nager, je me sens gênée assez souvent, obligée de zigzaguer pour contourner les concurrents, ben oui, c’est pas dans mes habitudes de chatouiller les pieds des autres et leur monter dessus… Par contre quand quelqu’un essaye de me le faire, il comprend vite que ce n’est pas une bonne idée. Si tu veux prendre mes pieds dans le pif, essaye ! L’expérience permet de ne pas me laisser faire et de me défendre. Autant sur les triathlons où il y a du niveau où je sors dans les derniers de natation, je me pose parfois des questions sur ma continuité dans le triathlon (je me sens parfois nulle), autant vu le niveau là, je me sens Open Swim Star et je me débrouille plutôt très bien par rapport au commun des nageurs. Mes lunettes se remplissent d’eau et je suis obligée de m’arrêter et de les repositionner à 5 reprises. (couac N° 2) J’entends de la berge : allez Tatiana, courage. C’est Gisèle, elle est sortie de l’eau pour une raison que je ne connais pas encore….
Sortie de l’eau. Lap. 41’ je ne suis pas contente puisque pour 1500 m je mets entre 38 et 39’ mais je m’aperçois que j’ai ramassé plus : 1662 m., donc ça se tient, même un peu mieux que d’habitude.
En nageant aussi je me suis rappelée que j’ai oublié mon gps vélo, ce qui veut dire que je n’aurai aucun aperçu sur ma vitesse ni cadence de pédalage. Couac N° 3 donc.
Arrivée au parc à vélo je peine à sortir de ma combi, Gisèle me rejoint et m’explique sa raison de sortie de l’eau, elle a eu un malaise…. vraiment une déception, elle a vraiment bien préparé ce tri.
Je veux mettre mes lunettes et les verres interchangeables se sont barrés. Décidément. (N° 4) Mais ce n’est que de la gnognotte à côté de ce qui m’attend.

 A la sortie du vélo les copines Mia, Gisèle et puis Mumu me conseillent d’être prudente puisque il pleut, et nous avons 2 km. à faire sur les pavés glissants. A la sortie du parc à vélo en courant sur le sol glissant avec des cales j’ai une tête carrément décomposée. La photo le confirme.

 De tous côtés ça fuse : prudence, ça glisse. On entame 2 km. façon Paris – Roubaix sous la pluie, là je me contrefous royalement de ma moyenne. 2 chutes sous mes yeux. Puis on continue jusqu’au Bois de Boulogne et on commence tourner dans tous les sens, à tel point que je ne comprends plus où je suis et est-ce que je n’ai pas loupé un embranchement qq part. Je serai témoin encore de 2 chutes et nombreuses crevaisons des concurrents. Dans le 5ème et dernier virage en épingle à 180°  (29ème km.) je pose pied à terre et n’arrive pas à repartir puisque je suis sur le grand plateau et petit pignon et c’est un gros faux plat montant. Je essaye, je reessaye et n’arrive pas au risque de me casser la gueule. Je m’arrête, je retourne mon vélo et change les vitesses. La gourdasse ! On est à combien de couacs déjà ? 5 ? Si mes comptes sont bons. Bon 4’ de perdus si c’est pas plus, ça fait plaisir !

Enfin, enfin je termine le vélo sans dommage, entière et pars pour la cap. 





Franchement je cours plutôt bien aux alentours de 10 km/h mais je n’y prends aucun plaisir. Des jolis faux plats, escaliers 2 fois, grosse côte du Trocadéro… Vers la fin je double ma copine virtuelle jusqu’au là : Muriel, on se reconnait de suite, pourtant on ne s’est jamais vues. C’est génial ! Je finis en faisant un gros sourire pour le photographe. Je me fais interviewer à l’arrivée. 

Bon hein je ne sais pas du tout où est ce que ça va passer.
Puis je rejoins mes supportrices qui me demandent comment ça s’est passé. A ben c’était un triathlon de merde…
-          Bon d’accord, commençons par la natation.
-          C’était la m… !
-          Et le vélo ?
-          C’était encore plus la m…. !
-          Et la course à pied ?
-          J’ai pas apprécié non plus !
Et encore là je fais la version courte…
Les copines sont mortes de rires et me disent : tu vends vachement bien l’événement, ça fait envie de participer !
Bon tout est bien qui finit bien et on récupère Gisèle qui a finalement eu le courage de faire le vélo et la course à pied même sans classement. Félicitations !

Voilà voilà malgré les progrès en vélo je n’ai pas brillé un petit 23,3 de moyenne avec le gros arrêt au 29ème, sinon si on compte pas 2 km de Paris Roubaix j’ai plutôt bien roulé. J’ai préféré la sécurité parce que dans deux semaines je prends l’avion et vais en ma Sibérie natale voir ma maman qui va fêter ses 90 ans. Les priorités sont ailleurs que péter son chrono en vélo ou me péter la gueule.

lundi 22 mai 2017

A vouloir jouer dans la cour des grands… parfois on perd… Triathlon du chemin des dames…


Comment m’est venue cette idée de faire ce triathlon ? C’est ma copine Manue qui me l’a proposé. Mais paraît il, il est super dur Manue ? Mais, elle me dit, marre des triathlons plats, je l’ai fait il y a deux ans mais j’ai crevé avant d’entamer la 4ème côte, je veux prendre ma revanche.
Bon, vu que j’ai progressé cette année en vélo et j’ai fait quelques entraînements côtes dans mon plat pays, ça devrait passer quand même. Allez, on y va ! 


J’étudie le site de l’organisation en long, large et en travers et calcule la possibilité de passer la BH. ça doit être possible mais de justesse.
Départ 14h20 pour les dames, 14h30 pour les messieurs, temps limite départ cap : 17h00 j’ai deux heures 40
Si je compte 39’ pour 1500 m. de natation, 2-3 min transition, vélo à 22-23 km/h de moyenne cad 1h47, ça doit le faire.
Une copine me dit : j’espère que tu as tout ce qu’il faut comme braquets parce que le parcours vélo est très dur… Eva, tu te reconnais ? 
Oui, oui, j’ai même le triple plateau sur mon vélo….
39 km., 4 côtes de 2 km. chacune avec les passages jusqu’au 15%, j’aurais été prévenue….
Jour J, on arrive avec Manue sur les lieux, beaucoup de monde, temps juste magnifique, il fait beau, il fait chaud…. 



Température de l’eau 18° avec la combi c’est juste l’idéal…

Nous voilà sur le départ, le stress, le stress…. Le départ est donné en retard de 12’.
Très rapidement toutes les filles s’éloignent. J’ai juste 1 ou 2 à mes côtés, pourtant je n’ai pas l’impression de traîner… 

1ère nouveauté pour moi natation 2 boucles avec une sortie à l’australienne. Mais on n’est pas encore à la sortie, car je commence à me faire écrabouiller par un troupeau de requins : les mecs qui étaient lâchés 10’ après. Là je peux vous dire que j’ai passé un sale ¼ d’heure.
Je me débats comme je peux en faisant des grands coups de pieds, dès que quelqu’un essaye de me nager dessus.
Les organisateurs des triathlons mais c’est quoi cette connerie de laisser partir les filles avant les mecs ? laissez partir tout le monde ensemble, ceux et celles qui sont pas forts connaissent leur place, se placent en arrière, point barre.
Bref. J’arrive au bout de ce calvaire en 41’50  pour… 1650 m. j’arrive vers mon emplacement vélo les jambes flageolantes et tout pareil comme dans tous les triathlons qu'on a fait ensemble, Manue est presque prête à partir pour le vélo…

J’enfourche mon vélo, et même avant d’entamer la 1ère côte au km. 2, c’est déjà en montée. Les jambes n’apprécient pas du tout. On passe par un village, dans la côte les gens encouragent, on se croirait au tour de France. 1ère descente. P… que je flippe, route étroite en virages, aucune visibilité, je descends sur les freins…. c’est pas ça qui va améliorer ma moyenne.
2ème côte : je déclipse à 200 m. de la fin, je la finirai en marchant…
Dans la côte est écrit : Courage, plus loin : encore un peu ! et à la fin : meilleur grimpeur ! ça fait sourire dans la galère.
Un paysan garé au bord de la route me dit : 
- bravo Madame, vous êtes sûre de terminer, non mais parce qu’il y a encore 2 côtes comme ça, et là c’est en faux plat montant…
-          - Ben oui Monsieur quand même….
-         -  Non mais parce que sinon vous pouvez faire un raccourci par là bas….
      (ben oui t’as raison mon gars, je vais m’aventurer dans la campagne que je ne connais absolument pas… je me ferai plutôt ramasser par la voiture balai, ce sera plus simple.)
      D’ailleurs ça va pas tarder, je me fais dépasser par les 2 derniers gars et j’entends la voiture balai ronronner doucement derrière moi. Les 2 dernières côtes je les monterai sans poser pied à terre. 19,4 km/h de moyenne, la honte quoi. Même pas 20. La dernière descente est longue et trop belle, là je dévale sans freiner. Pour terminer à 20 km/h pile. Je pose mon vélo, un bénévole :
-         -  Vous arrivez du vélo là ?
(Non je suis tombée en parachute). Bah oui !
-          - par contre désolé, on pourra pas vous faire partir pour la CAP, on a arrêté les départs pour la CAP il y a 5’.
Mais c’est pas grave Monsieur, je crois que j’ai eu ma dose…. Je suis presque contente….
Il n’empêche que j’ai piqué ma petite crise de larmes mais ça n’a pas duré longtemps, je prends ça comme un entraînement et une expérience.
Du coup j’attends ma Manue, elle m’a collé 2 km/h ce qui lui donne 10’ d’avance sur moi sur le parcours vélo et elle a pu commencer la CAP. Je l’accompagne sur les derniers 300 m. et vraiment heureuse pour elle.

Je reviendrai peut-être un jour pour prendre ma revanche. 

jeudi 20 avril 2017

Marathon de la Loire (encore un ! Le 15ème)


Je ne sais plus pourquoi et du comment j'ai choisi pour le programme du printemps le marathon de la Loire. J'ai pris une sale habitude n'ayant pas encore terminé le marathon prévu de choisir déjà le suivant. Celui ci m'a sûrement attiré pour les raisons suivantes : 1ère édition (j'adore tester les 1ères), Saumur (paraît il une petite jolie ville) et le parcours plat comme ma main : 43m de D+. Mi avril (fera peut être frais), de quoi me venger sur mon chrono raté à Salon de Provence.
Comme toute l'année dernière j'ai réussi toutes mes compétitions, pour le 1er semestre 2017 j'ai les yeux plus gros que le ventre : un 10 km., un 15 km., le semi marathon de Paris, l'éco-trail de Paris (le 80, tant qu'à faire!) suivi par le marathon 1 mois après.
Sauf que depuis le début de l'année comme j'ai mentionné quelques fois avant, rien ne va plus. Un grand état de fatigue, grande baisse de performances et ça tarde à remonter. Bon dans ce programme j'ai oublié de m'inscrire au 15 km. et eu la présence d'esprit de ne pas participer à l'éco trail (je suis folle mais quand même). J'ai commence ma prépa marathon en nommant les séances Saumur 1/1, Saumur 2/3.... en fait je me suis vite arrêtée. Mon état m'a vite gonflé, j'ai arrêté la prépa et courais péniblement en endurance 8 km 3 fois par semaine. Mais un peu de natation et beaucouuuup de vélo. Sans prise de tête, comme le vélo me portait, vu qu'en course à pied les jambes ne me portaient pas vraiment. A 3 semaines du marathon je décide presque à renoncer, j'hésite. C'est sûr que j'y vais, vu que j'ai embarqué ma copine Amel dans cette histoire, mais est ce que c'est raisonnable de le faire dans cet état ? Et puis un miracle se produit : 2 semaines avant la FC baisse enfin et les allures remontent, comme ça, d'un coup.... Bizarre, vous avez dit bizarre... Et si je le tentais ce marathon, avec ma prépa vélo ?
Samedi 15 avril, Amel et moi nous arrivons à Saumur, installation hôtel et direction village marathon qui est à 1 km. exactement. Ambiance super sympa, de nombreux exposants locaux. Retrait des dossards et nous assistons à la présentation des élites femmes et hommes par Dominique Chauvelier. Il présente ma compatriote Svetlana Prétot, ex-championne de France de marathon, 2h32 à San Diego (2007 je crois), et là elle vise un modeste 2h48 (elle finira en 2h46)
A sa descente de l'estrade j'ose l'aborder et discuter avec elle en russe. Puis un petit tour du village et en croisant Dominique Chauvelier on demande aussi une photo souvenir avec lui. Voilà notre minute de gloire avec les stars.
Petite virée vers le magnifique château, très en hauteur.

Notre nuit n'est pas calme, nous dormons mal, un petit stress marathon (il était temps). 

Le matin de la course petit footing jusqu'à la ligne de départ, il fait beau mais pas très chaud, le cadre est magnifique, les conditions idéales et l'ambiance de folie.
Environ 2000 participants, accès aux sas rapide et pratique. Je suis dans celui de 4h15.... en fait 4h30 ce serait une grande victoire dans mon état.
Et c'est partiiiii....
Un peu de tournicotage en ville, au 2ème km. La sono nous joue un slow, wahou ! Iiiiii loooooveee youuuu.... Bon choix pour ne pas partir vite. Je suis installée dans l'allure de 4h18 environ, la FC est un peu haute pour le marathon mais je me sens bien et je continue ainsi. Le parcours est magnifique en bords de Loire, soleil mais pas trop chaud, arbres en fleurs, jolies bâtisses, parfois les mini châteaux... L'allure commencera à baisser déjà légèrement à partir du km. 19. On passe par les villages, les gens nous encouragent par les prénoms, je tape dans les mains des gamins. On entame le chemin de retour. Je tiendrai plus ou moins bien jusqu'au km. 26. Le soleil tape plus fort, c'est le léger faux plat montant tout le temps et mes jambes deviennent 2 poteaux qui n'obéissent plus.. Tiens donc, pensais tu pas quand même de battre ton RP sans prépa ? Allez go, le plan B c'est de finir sans marcher pour ne pas être trop déçue... Je joue au chat et la souris avec les gens qui sont autour : ils marchent, je les double (difficilement d'ailleurs), ils recourent et me redoublent. Je ne marche pas puisque pour repartir après c'est juste une horreur... le meneur 4h15 ça fait un bail qu'il a disparu et je suis doublée vers le 33ème km. Par la meneuse de 4h30 en rose bonbon.... Au km. 36 je passe devant l'hôtel (mais quelle horreur l'hôtel sur le parcours!). L'arrivée est à 1 km. à droite mais on nous fera tournicoter dans tous les sens en ville avec les faux plats casse pattes à la fin, du pur bonheur ! Je serre les dents et j'avance, bordel de m...
Et enfin voilà le boudin ! Je baisse les lunettes sur les yeux, sinon on verra trop ma souffrance, je lève les bras et fais un large sourire, ce qui ne reflète pas du tout mon état réel. La souffrance passera mais la photo restera.... mdr !
Bip, bouton stop... qui indique 4h43'01ce qui très bien compte tenu les circonstances....
Je m'écroule un peu sur les barrières et puis vais chercher la médaille et le ravito. Et là je vois que nous sommes accueillis par le véhicule de la marque du champagne Ackerman qui distribue les coupes aux finishers. Je ne vais pas louper une telle occasion, ce n'est pas au MDP qu'on l'aura !

Puis je retrouve Amel, qui a fini le marathon avec un très joli 4h7, 1 mois après les 80 km. D'éco trail de Paris. Trop forte !

Nous attendons la remise des récompenses (sac, bouteille de champagne, sweat-shirt). Le seul point noir de cette organisation. Nous avons fait la queue pendant 50'. Je suis au bord d'un malaise... on me propose de m'asseoir, un bénévole m'apporte le sac et puis je n'ai pas l'air très frais paraît il. Amel s'occupe de moi, les secours arrivent, et m'indiquent que j'ai les lèvres et ongles bleues. Et me voilà allongée par terre, les jambes en l'air devant la foule qui fait la queue... Tension 9,5. Ils vérifient que mon nom correspond bien au N° de dossard (d'où l'importance de ne pas céder les dossards illégalement), veulent m'embarquer au poste de secours mais je sens que ça va aller et je refuse.

Ça va mieux, je reprends mes esprits, on rentre à l'hôtel et le soir on fête ça entre copines comme il se doit ! Un marathon c'est toujours une aventure quelque soit la préparation et je pense que je m'en tire plutôt pas mal. Vive le vélo !