lundi 23 avril 2018

Randonnée cyclo de Montapeine(Meaux)165 km et 1800 m de D+

Il faut que je vous raconte quand même mon dernier exploit, la Randonnée cyclo de Montapeine 160 km et ses 1800 m. de D+. Bien que je roule régulièrement tout le long de l’année, l’idée ne me viendrait de m’aligner sur une cyclo comme ça. Mais… mais on est toujours entourés de copains ou copines qui lancent des idées merveilleuses… Là en occurrence c’est un copain qui roule pas souvent mais il est plutôt doué. Allez c’est presque signé, à condition que la météo soit pas trop dégeu… parce que rouler 160 km. sous la flotte ou dans le froid… euh non ! Et puis 2 semaines avant, le fameux copain nous annonce qu’il ne la fera pas… pour cause de journée non accordée par son employeur… nous sommes sciés…. mais ne renoncons pas. Tant pis pour le copain !
Après l’hiver assez rude et le début de printemps n’est pas merveilleux on tombe presque direct en été : température annoncée 29° ! Avec le changement de températures 2 jours avant je tombe malade… mais pas assez malade pour dire à mes copains cyclos : je ne le fais pas. La parole c’est la parole.
Et nous y voilà… j’avoue j’ai très peu dormi la nuit. Surtout qu’un copain cycliste publie ce genre d’encouragement : « Pourquoi pas le 200 avec ce beau temps ? Il faut dire que la balade n'est pas de tout repos, il y a de belles montées !
J'en ai gardé un très mauvais souvenir et pourtant il f
aisait très beau comme en ce moment ! »

Donc ça se mange comment les 1800 m. de D+ ? J’ai pas trop l’habitude des côtes, j’en fais un peu mais dans mon plat pays il faut bien les chercher et elles sont pas très rudes.
Mon ami Jean François et moi partons à Meaux très tôt pour démarrer le plutôt possible, nous savons que nous allons mettre un certain temps ou un temps certain !
Inscriptions, on nous donne une jolie plaque à accrocher sur le guidon. 2 autres copains de notre club sont là aussi et on démarre ensemble. 


Pendant quelques km. seulement, ils sont plus forts que nous et puis le pauvre JF s’est engagé de me subir… pendant 160 km. Courageux, le gars, lol ! Quadruple punition : 160 km, 1800 m de D+, canicule et une nana à attendre (qui se permet de râler de temps en temps : c’est trooooop dur, j’en peuuuux plus). C’est pour ça d’ailleurs qu’il pédalait devant en m’attendant quand il ne me voyait plus dans son rétro.
Pour la description du parcours vu que je ne connais pas du tout, je me permets de citer le compte rendu http://ptite-reinette-2.skyrock.com/3216625437-LA-MONTAPEINE-2014.html
Nous roulons sur les routes désertes et absolument magnifiques, champs de colza, routes forestières, vignobles. Il fait chaud, très chaud. A un moment on attaque une petite côte, super raide et qui se termine …. en gros pavés.


Je mouline dans les montées, pas de passage en force, la moyenne on s’en fout, le défi d’aujourd’hui c’est la distance, le dénivelé et FINIR ! Je freine dans les descentes car souvent étroites, en virages et sans trop de visibilité et j’ai peur de faire une connerie à cause de la fatigue. Le parcours est très bien fléché mais que 2 ravitos pour le 160 km. Au 70ème et au 110ème dans la côte de Montapeine, côte de 3,4 km, classée ascension catégorie 4. 





 J’ai un mal fou de remonter sur mon vélo en pleine côte à cause de la fatigue et mal aux pieds à force de "tirer-pousser".

 

Et il en reste 50 tout aussi vallonnés et le mot est faible.



On s’arrête parfois pour boire, il faut boire parce que très facile de se déshydrater. Jean-François achète du coca dans un village, d’habitude j’en bois jamais mais là c’est salvateur. Et puis une fontaine dans un autre village, que du bonheur ! Elle est magnifique, cette fontaine.
 
On s’approche de l’endroit où on a déjà roulé à plusieurs reprise et la dernière côte « très vâche » qu’on connaît bien « Varredes l’escargot » côte de 1 km. tout en virages. J’y crois pas. Et bien si…. Ils nous ont rajouté ce cadeau vers la fin…. Enfin la fin, il reste 15 km. Environ qui me paraîtront interminables. Mais ils se sont terminés, heureusement ! Malgré le parcours bien fléché on a réussi à se perdre par endroits et on finit presque avec 166 … arrivés à destination parmi les derniers cyclos sur les 2 distances (160 et 215) mais heureux d’avoir relevé ce challenge. 

J’enlève mes chaussures et remets mes baskets ; Jean François a toujours une bonne blague : allez dépêche toi, c’est une transition, t’as un marathon à courir derrière ! Je fais 4 foulées… nan mais l’ironman je crois ne sera jamais pour moi…. Cette addition ne rentre pas dans ma tête… quoi que…il faut toujours rêver.

Dans 2 semaines j’irai en vacances affronter les côtes du Var.

Merci à Jean François de ne pas m’avoir largué, la solidarité c’est ça, c’est de savoir attendre un peu:)