vendredi 10 juillet 2015

Garmin triathlon de Paris: ma 1ère distance olympique



Il faut que je vous raconte mon 1er tri en distance « M »:
pour les non initiés 1500 m. de natation, 40 km. de vélo et 10 km. de course à pied.
Bien que la distance ne me soit pas totalement inconnue, l’année dernière j’ai fait la version raccourcie à Chantilly : 800 m. de natation, 43 de vélo et 8 de course à pied mais c’est la natation qui n’est pas mon point fort. Je nage bien, je n’ai pas peur dans l’eau mais je nage lentement et je n’ai jamais aligné 1500 m. en entrainement sans m’arrêter.
Ma plus longue distance sans m’arrêter et avec la combinaison (et ça change beaucoup) c’est 800 m.

Pourquoi Garmin triathlon de Paris ?
Au début ça me tentait pas vraiment de le faire : beaucoup de monde, la logistique me semble compliquée : départ de natation à Choisy le Roi ; ensuite le parcours vélo en ligne jusqu’à Paris pour terminer par 10 km. de CAP près de la Tour Eiffel.
Mais mes amies triathlètes Lénaïg (Stefanie) et Lénaïc insistent et je succombe à la tentation, surtout que je ne conduis pas et je suis forcément obligée de faire les tri en région parisienne, là où je peux demander à mon fils de m’emmener. Je ne vais pas quand même l’emm… et demander de m’emmener à perpèt-les-oies pour que maman s’amuse. 
Et puis Garmin Triathlon de Paris, ça en jette quand même il faut au moins le terminer 1 fois, comme le marathon de Paris ? :icon_pong: 
Voilà le jour J approche, même pas de stress à l’horizon, j’ai suffisamment d’entraînement pour ce genre d’épreuve, question chrono ça va être autre chose mais je sais évaluer assez bien mes capacités.
Quelques jours avant on nous annonce la température d’eau à 27° degrés vu la canicule, donc combinaison de natation interdite, ça va être la fête !
Sur les sites diverses et variés il y a des commentaires plus que dépités et beaucoup craignent pour la qualité de l’eau, vu que l’eau du bassin est stagnante et à cette température c’est la prolifération des bactéries. :icon_surpris: 
Je m’en fous, j’ai payé, j’y vais. Et je compte sur la responsabilité de l’organisation concernant les mesures de qualité.
Le vélo déposé la veille dans le parc à vélo, je repère également les emplacements de mes comparses de galère. Cool, on est pas loin, on va forcément se retrouver. Il faut dire que la 4ème vague est réservée aux femmes et d’après ce que je constate on n’est pas très nombreuses.
Le jour « J ».
Arrivée par le RER à Créteil suffisamment tôt, la longue procession des participants du RER jusqu’au parc au vélo. C’est super au moins on ne se demande pas par où aller.
Je rentre dans le parc et attends l’arrivée Lénaïc et Lénaïg. Lénaïc c’est jusqu’au là encore ma copine « virtuelle » avec qui j’ai beaucoup de points en commun : les chronos dans les disciplines, les goûts pour les fringues et produits de beauté et le plus fort: nos noms de famille ont une lettre de différence à la fin mais se prononcent exactement pareille. Et même je trouve qu’on se ressemble. Du coup on se reconnaît de suite et on saute dans les bras l’une de l’autre comme si on se connaissait depuis toujours.


Lénaïc part finalement rejoindre son copain supporteur et moi maintenant j’attends Lénaïg, une fondue de courses de tout genre qui ne s’arrête jamais… ceux qui la connaissent savent de quoi je parle. Genre elle peut enchainer le lendemain d’un marathon ou un trail une sortie vélo de 90 bornes en guise de récup’ et à fond les ballons. Et elle a déjà fait bien pire ! :icon_exorbite: 
Lénaïg est là, séance photo, et on papote on papote, on a des choses à se raconter… et il est temps d’aller au départ. Plus de 1 km 500 de marche, un défilé de bonnets noirs, bleus, verts et rouges, c’est impressionnant. 1km500 de natation en ligne droite, ah ouais vu comme ça la distance impressionne.
Là on a la surprise de voir Marathonnerre en photographe officiel.
A 9h00 départ des bonnets noirs et c’est parti pour la lessiveuse. Très rapidement quelques personnes se trouvent complètement larguées et certains commencent s’accrocher au canoés.
Je suis stupéfaite : pour se lancer dans ce genre d’épreuves il faut un minimum d’entraînement.
Lénaïg me dit : fais gaffe peut être qu’on sera pareil dans peu de temps. C’est pas faux… :oops: 
Notre tour est arrivé : il est temps d’y aller. ça va dans la vague femme on n’est vraiment pas nombreuses par rapport aux vagues précédentes.
Toooop, c’est parti. Quelques dizaines de mètres après j’aperçois qu’il n’y a plus personne près de moi. Enfin pas beaucoup. Nooooon ? Enfin les canoés n’ont pas à s’inquiéter pour mon sort, je nage lentement mais sûrement, je ne suffoque pas, je ne me noie pas, je ne m’accroche pas mais je n’avance pas. :icon_langue: 
Pourtant ma nage me semble fluide, bonnes sensations de glisse. Rhooooo la la c’est parti pour minimum 45’ et là pendant tout ce temps là vous avez tout le temps de réfléchir à tout et n’importe quoi : si votre lancée de bras est aérienne, si vous poussez loin derrière et que vous êtes franchement nulle parce que tous les autres sont loin devant, que si kayaks ne se rapprochent pas trop ce qu’ils voient quand même que tout va bien et que la profondeur de ce bassin n’est vraiment pas suffisante, pour le peu on pourrait gratter le fond etc. etc. Toutes ces pensées sont de temps en temps interrompues par les algues qui s’accrochent aux bras et plus ça avance, plus il y a d’algues.
Vers la fin je vois que je rattrape 1 bonnet noir (parti 20’ avant) et 2 bonnets verts partis 8’ avant. Ben il y a certains qui galèrent beaucoup plus que moi !
Quelques dizaines de mètres avant la sortie je suis empêtrée dans les algues au point d’être obligée de les arracher. Le mouvement de bras aérien… disait-on ! :thesphinx: 
Les personnes qui sortent devant moi n’ont pas pris cette peine et sortent…. couvertes d’algues




Garmin triathlon de Paris : sortie natation

Bon OK, j'exagère un chouïa :ICON_MDR: 
50’ de périple en ce qui me concerne. Oui ben sans combi + bagarre avec les algues, fallait pas espérer moins !
Je file vers mon vélo en attrapant un verre d’isostar au passage. Peu nombreux sont les vélos dans le parc. Ils se comptent sur les doigts d’une main ?
C’est parti et c’est désespérément désert… je pédale plutôt bien pendant 20 km. à un peu plus de 25 km/h de moyenne, c’et plat juste quelques montées descentes sur les ponts, rien de bien méchant. je ne sais pas à quel km. vu que l’attention des bénévoles rien que pour moi, ils me préviennent : attention, dos d’âne très méchant ! je ralentis pour le prendre avec précaution et hurle : ohhhhh pu** # §. Les bénévoles sont morts de rire : vous avez entièrement raison. J’apprendrai plus tard que quelques-uns sont restés sur le carreau à cet endroit, même un qui a cassé son vélo.
je double quand même les gens. Pas beaucoup, certes.

Et puis le vent de face sur les berges casse mon élan, je ralentis, ralentis… et impossible de relancer.
Est-ce le vent qui m’a achevé où cette semaine où j’ai enquillé 160 km. de vélo en guise de vélotaf par peur de prendre les transports en commun par cette canicule, ou bien les deux mais le résultat est là : je n’avance plus. J’ai beau de changer de plateaux, pignons : rien n’y fait.
J'envisage sérieusement de bazarder mon Scott et prendre un vélo avec une assistance électrique :icon_ptdr: 
On se croise avec Lénaïc elle est de retour en sens inverse, très loin devant moi. On s’encourage.
Bref, arrivée vers la Tour Eiffel, je me fraye le chemin parmi les touristes, pas un bénévole, personne pour indiquer par où tourner, charmant… je perds du temps.
Enfin quelqu’un pour m’indiquer.
Dépôt de vélo, enlever le casque, les chaussures, récupération du sac course à pied et c’est parti. je suis assez claquée, les jambes vont au ralenti, il fait chaud. Je suis pourtant à presque 10 km/h mais ça me semble tellement lent. Et dire que je me suis battue pendant des années pour me maintenir en dessous d’une heure sur 10 bornes et ce par temps frais et sans 1500 m. de natation et 40 bornes du vélo. Là vraiment il y a du progrès. :) 
On se croise de nouveau avec Lénaïc. Elle est déjà vers la fin du parcours et moi je commence.
Je fais mon chemin avec une fille qui court à la même allure que moi, je suis à mon allure marathon, FC marathon et pas envie de me faire mal plus que ça.
Les passants, bénévoles et touristes encouragent, arrêt à chaque ravito et passage sous les jets d’eau, qu’est-ce que ça fait du bien. Un bénévole m’arrose généreusement avec une bouteille d’eau sous le tunnel. Concours des trifonctions mouillés !
Enfin la fin approche, entrée au stade Emile Antoine, il me semble qu’il manque 1 km., qu’importe, je pique le sprint et ma joie s’exprime là : :icon_fete: 


Temps total 3h39'15
J’espérais faire mieux que ça (surtout en vélo) mais à la réflexion je ne pouvais pas. Il faut déjà me contenter d’avoir fini cette distance qui n’est pas évidente.
J’ai nagé pour la 1ère fois 1500 m. d’affilé, espérais un petit 25-26 km/h en vélo mais terminé avec 23,4 à la clé (la progression est à chercher dans le vélo surtout) et puis la CAP par cette chaleur, avec arrêts aux ravitos et marchouillage dans les montées des ponts 9,8 km/h de moyenne c’est plutôt pas mal du tout.
J’ai trouvé l’organisation était globalement très bonne, malgré les échos pour récupération des sacs : beaucoup d’attente mais avec 3000 de participants peut-il en être autrement ? Aussi paraît-il il y avait des vols des compteurs vélo…. La prochaine fois je décrocherai le mien avant de partir pour la CAP. ;) 
Le prochain triathlon : le « M » du Chantilly fin août.
I love triathlon !