samedi 15 décembre 2012

Et une dernière de l'année: Courir pour le plasir!

Cette année était pour moi positive de tous les points de vue : réalisation de mon rêve tout d’abord : le semi marathon du lac Baïkal, la course la plus mémorable et la plus forte émotionnellement. Couru sur le lac gelé de mes terres natales avec 1300 m. de profondeur sous les pieds, amélioration considérable des chronos sur 5 km, semi et marathon, bref, que du positif ! sans compter sur cette fin d’année difficile après le marathon de Strasbourg qui m’a mis HS quand même… j’ai du mal à récupérer, à peine je commence à retrouver de bonnes sensations, je tombe et m'écorche bien les coudes mais rien de bien grave et pas plus loin que le 29 novembre dernier, j’ai décidé de partager une activité sportive avec mon mari qui venait de s’inscrire au club de rollers (ha, ha !).  Cette première s’est mal terminée, j’ai fait une chute et me suis déboîtée l’épaule droite pour la 3ème fois. Et après la 3ème fois, les médecins disent : il faut opérer, car ils considèrent que l’épaule devient instable et il faut insérer une « butée ». Cette « petite » opération prend 2-3 mois d’arrêt maladie + la rééducation… Non mais sans blague ? A peine je commence sortir la tête de l’eau et là vous voulez me noyer ?  (je fais pas du rugby quand même comme sport!)

Je vire mon bandage de bras dès le lendemain et la rééducation de l’épaule est faite par mes soins en 3 jours topchrono. Je prends le RDV avec mon médecin qui est aussi médecin de sport et commence à « pleurer » : Dooocteuuuur, ils me disent qu’il faut opérer mais zeuveuxpas_zeuxveuxfaireduspoooort… S’il n’a jamais vu de cinglés dans son cabinet c’est le moment ou jamais d’immortaliser la scène… 
Le docteur m’examine le bras, demande si j’ai déjà couru..
-         oui,  et j’ai pas mal (et c’est la vérité)
-         vous pouvez courir et l’opération vous n’êtes pas obligée de la faire de suite, ça dépendra de vos objectifs sportifs…Ha, il est drôle lui, le truc qu’il sait pas que les objectifs j’en ai toute l’année !

Et tant que j’y suis : et je peux naaager aussi ? J’ai pris le goût pour la piscine, il faut l’avouer.
-         Vous pouvez nager la brasse coulée, c’est très bien pour la rééducation de l’épaule…

Ooooh, les docteurs comme le mien je les adore, je les écoute aussi (uniquement quand ça m’arrange en fait) 

Bref, 10 jours se sont écoulées après ma chute, je suis en arrêt maladie mais tssss !
et  j’ai fait 4 sorties CAP de 40-45’ et deux séances de natation en brasse coulée… pas mal pour une blessée…
La radio n’a rien montré d’anormal…
Et là arrive la 12ème et dernière course de l'année  (10 km) à laquelle je me suis inscrite : Courir pour le plaisir, où Martine qui est en reprise, s’est proposée de servir de lièvre pour Mia et moi… Hum, hum… je vais la courir quand même cette course et zut !
On se retrouve avant le départ, notre objectif est entre 55-56’ mais on verra selon la forme…
La course est sur le chemin stabilisé, embouteillage du départ, feuilles mortes, je crains plus que tout une chute et laisse partir Mia et Martine un peu devant… puis je les rattrape… mais le chemin est très gras et boueux par endroit. Ensuite c’est Mia qui décroche légèrement, il fait froid, elle a du mal à respirer… je cumule du retard, mais Martine est là, elle m’encourage avec Pierrot, un Vincennus, j’arrive même à parler un peu… Martine me dit que si je cause que je ne suis pas encore au bout… et c’est vrai, je souffre, certes, mais je pourrais donner plus… mais pas envie de souffrir plus que ça, c’est courir pour le plaisir quand même !  Derniers 500 m., c’est là bizzarement que la boue colle le plus aux chaussures, Martine me pousse dans le dos, je lui dis de me laisser, elle me dit : ah non ! C’est ainsi qu’on franchit la ligne d’arrivée en 58’20 et Mia juste derrière nous. Merci Martine de m'avoir encouragé et poussé un peu, le mental n'était pas là à 100%.
Contente de ce dernier effort de l’année, juste après la blessure et sur le terrain pas facile… Allez, on se ressaisit et l’année prochaine je re-péte mes records, à défaut de me péter le bras. 

Je remercie Michel (Casquetterouge) et Fatiha sur les photos prises sur le parcours. Fatiha, l’année prochaine j’attends avec impatience ton retour coté coureuse, on a quelques projets à réaliser. 


 
















La journée se termine par le resto, comme d’hab, quelle belle journée, malgré ce froid…
Le plaisir juste de POUVOIR COURIR.
 

Bilan de l’année : 13 courses 
4 x 5 km.: 26'59"  amélioration de 1’ sur RP
5 x 10 km. meilleur chrono aujourd’hui
1 x 7 km. meilleure perf’ de l’année 37’34
2 semi marathons (2h5’20 amélioration de 5’ sur RP)
1 marathon  (4h55’38 amélioration de 13’ sur RP)

Mon 7ème marathon: Strasbourg et j'ai encore pleuré !


 Voilà c’était mon 7ème marathon… il m’en a fallu 6 pour passer en dessous des 5 heures ! Pas douée, la fille, mais persévérante en tout cas…
La prépa… euh … comment dire… j’enchaîne sur la prépa de 8 semaines juste après la prépa de 8 semaines pour le semi de Lille… et je me coltine la 3ème année d’affilée la prépa marathon en période très intense au boulot cad la préparation de notre congrès annuel qui aura lieu à Strasbourg cette fois. Et heureusement que je cours beaucoup parce que avec le stress du boulot et les problèmes quasi-quotidiens de transport, ça fait longtemps qu’il y aurait un meurtre qq part ! (pour la petite histoire j’ai raté les 20 km. de Paris que je comptais courir très sagement en allure marathon pour une fois !) mais non, c’est pas le destin!
J’ai donc le plaisir de découvrir la magnifique ville de Strasbourg une semaine avant le marathon.
Au menu donc : 5 heures de dodo pendant 4 nuits, le boulot à gogo et les soirées qui se terminent à 1h du mat’. Au menu proprement dit : la choucroute royale, baekoff aux 3 viandes et le menu gastronomique du Royal Palace. Tout ce qu’il faut en somme pour réussir un marathon. 

La météo et la tenue : on nous annonce la météo glaciale, bon je vais pas quand même (trop) me plaindre, je ne supporte pas la chaleur en fait (tout le monde est au courant) ! Et en période d’une semaine on passe de 22° à Strasbourg à 2° !
Je passe tout mon placard de fringues CAP en révision, on ne peut pas dire que je manque de quelque chose ! Le matin du départ je change d’avis pour la ènième fois et j’opte pour la veste Gore windstopper. Mais voilà, il faut que je change les chaussures aussi pour coordonner les couleurs… mon mari me lâche : ah ben c’est sûr, sinon ça va t’empêcher de courir… Ouais ben quoi les chaussures mauves et oranges, ça va pas avec du bleu et de tte façon les mecs ne comprennent rien ! 
 
La veille de la course la joyeuse bande arrive à Strasbourg : Mia, Ln et Aude avec leurs compagnons, Panda et moi… On va s’installer à l’hôtel et chercher nos dossards. La météo est juste exécrable : pluie mêlée à la neige, vent et 2°. Mais bon sang, qu’est-ce qui nous a pris ?

Heureusement que nos belles rencontres CAF effacent toutes ces déconvenues : le soir au resto j’ai la joie de retrouver Zazie, faire connaissance avec Béa, Cocopuce et La Trottineuse et leurs maris. Photos à l’appui.
 
Le matin de la course (soleil, ciel un peu couvert et très froid 2-3°)  nous nous dirigeons donc au Zénith à 8h00 et le départ doit être donné à 9h00. Nous avons fait 50’ de queue pour déposer nos affaires à la consigne. Vers 8h45 on nous annonce que le départ va être décalé et sera donné quand il n’y aura plus personne à la consigne. A 9h00 on est en train de déposer les sacs et là on nous annonce que finalement le départ est donné… et les personnes restantes peuvent laisser leurs sacs dans le hall : « on va s’en occuper ». C’est très, très sympa… On se dirige en courant vers le départ, le seul avantage qu’on n’a pas eu le temps de stresser, on était mis dans le bain direct ! Mia est partie avant nous, car sa maman était avec elle et elle n’avait pas de souci de dépôt de sac. Le speaker dit : c’est pas grave, vous avez encore la possibilité de faire un beau chrono en remontant du monde, c’est le passage à la ligne de départ qui compte. Je suis un peu en colère et juste envie de dire : La fermes ! 
 Donc je suis avec Ln et Hugues, Aude et Panda qui eux visent 4h30… et vu qu’il n’y a personne derrière, je vais à leur allure (9,5 km/h au lieu de 9).  La bonne blague ! D’autant plus que très rapidement on a la voiture balai au c.. ! Bon, je ne suis pas trop mal et remercie à haute voix tous les gens qui nous encouragent et là c’est Aude qui me conseille de la fermer  par risque de me cramer. Vers le 8ème km. on commence à doubler du monde, entre le 10ème et 11ème on rattrape Mia et j’ai plus de 4’ d’avance sur mon objectif… je reste avec elle en me disant que c’est ptet le temps de me calmer… Je tiendrai avec Mia 3-4 km. après je commence à ralentir légèrement et dis à Mia d’aller à son allure… on passe le pont 
et on se retrouve en Allemagne, le vent de face est juste horrible qui ne nous quittera pas pendant plusieurs km. Les larmes qui coulent à cause du vent, le nez…Par moment c’est moins fort mais ça nous poursuivra jusqu’au bout. Jusqu’au 22ème km. j’ai Mia en ligne de mire, après j’ai besoin d’une petite pause pipi. Le parcours est très « campagne » , donc pas de souci de ce coté là. Les jambes deviennent lourdes. Je prends mes gels Gü (la moitié tous les 7 km. et les pastilles de sporténine toutes les heures).  J’ai épuisé toute mon avance de 4’ au 30ème km. Mon « virtual coach » vire au noir, je change d’affichage, pas la peine de me plomber le moral, il reste 12 km. Je cours même si je sens que j’ai ralenti considérablement, au 35ème km. je suis à 8,8 km/h de moyenne et au passage sur le pont ma montre me lâche… mince. Bon ben, de toute façon là je n’en peux plus, montre ou pas montre et je cours comme je peux, les jambes pesant 1 tonne. Pas de douleurs par ailleurs, juste un épuisement (une fois de plus). Je sais juste que je peux passer sous les 5 heures mais je dois courir tout le temps… montée sur le dernier pont je marche 50 m. parce que là en fait je pense que je vais plus vite en marchant. Il reste 3 km., je suis tellement fatiguée que j’accélère, hâte que ça se termine ! Je double, je double, de tte façon étant partie devant la voiture balai, ça ne pouvait être que ça. Au 40ème je rattrape Jean-François et le tire par le bras en disant de s’accrocher… et j’accélère… seul dommage que je ne pourrai jamais savoir à quelle vitesse j’ai couru les derniers km. La ligne d’arrivée… les nerfs lâchent une fois de plus… fatigue physique et nerveuse. Les bénévoles me font asseoir  sur une chaise, ça tombe bien comme ça j’attendrai Jean-François… qui arrive 2’ après. On se félicite, on se dirige vers la sortie en récupérant nos magnifiques coupes-vent…
- C’est quelle taille que vous avez ?
-         du S. Pour une fois que ce n’est pas du XXL, je suis contente.
Nous avons croisé Béa et Cocopuce après. Les filles ont fait des super chrono, bravo !
Ensuite nous avons le repas de récup’ dans un petit resto alsacien. Le compagnon d’Aude qui s’est occupé de la logistique pendant qu’on courait. Merci !


Au menu donc : baeckoff et bière… 

Voilà… c’est fatigués mais heureux que nous rentrons à Paris. Félicitations à Ln, notre primo-marathonienne avec un joli chrono à la clé. Même pas mal, elle en fera d’autres, paraît-il !
Donc pour moi 4h55’38 , le meilleur chrono d’avant (2010) c’était 5h08’58 . Je vais m’en satisfaire…
Je ne me suis arrêtée à aucun ravito, 3 gourdes de 200cl ça ma suffit et la ceinture Ultimate direction (à scratch) n’a pas bougé du tout.
Merci encore à tous ceux qui m’ont envoyé les messages de soutien et de félicitations et à Fred qui m’a concocté le plan aux petits oignons… je suis une élève bien appliquée mais dès fois pas très sage… Peut mieux faire !