dimanche 29 décembre 2013

Corrida de Houilles: un peu plus qu'un RP

10 km. Quoi de plus banal comme distance ? En même temps qui fait si souffrir... J'ai commencé en 2008 avec 1h01 à la clé, après j'ai progressé mais stagné pendant des années à 58-59'. Rien à faire. Les départs trop rapides, pas d'entraînement spécifique 10 km., pas en forme... Alors qu'en 2012 début 2013 j'ai trouvé la recette de progression et amélioré mes chronos sur toutes les distances (dont un 56' au 10 km. de Houilles), le 2ème trimestre 2013 m'en a fait voir de toutes les couleurs :
mai-juin : hémorragie pendant 1 mois et ½ (re-bonjour le taux de fer, tardyferon est mon ami!) Tournée chez les médecins
Juin : déménagement au boulot et 2 crèves consécutives.
Juillet : prépa marathon avec une belle tendinite au genou à la clé.
Diagnostic posé fin juillet : fibrome.
Août semi marathon que j'ai tenu à courir au lieu du marathon pour achever mon genou et terminer dans la tente des secours avec un fauteuil roulant. En même temps c'était à Québec, hein...(j'ai une bonne excuse à ma connerie). Arrêt de 4 semaines de CAP, au retour séances de kiné et la reprise vers fin septembre qui fait rendre compte que progresser c'est si difficile et régresser c'est trop facile...
Octobre : comme tous les ans mois de folie au boulot, organisme affaibli encore une crève avant l'opération.... à peine sortie de l'hôpital j'apprends le décès de Sabrina...
Novembre : re-crève (non mais c'est bon, j'ai compris et je renonce au semi de Boulogne).
Je crois que physiquement et moralement je suis au fond du trou.Mais quand c'est comme ça je n'ai qu'une seule envie : c'est de repartir de plus belle.
Je continue mes entraînements natation avec le club de triathlon, je bouffe les fractionnés courts et longs, l'allure spécifique 10 km. que je souhaiterais avoir : entre 11 et 11,2 km/h, je surveille mon alimentation et essaye de ne pas en faire trop pour ne pas tomber en surentraînement.
Ça paye et je vois une nette progression à mes entraînements, la FC a baissé et l'allure en endurance a nettement augmenté : je suis entre 8,6 et 9 km/h en endurance ! C'est vraiment du miracle, j'étais vers 7,5 pendant des années !
Le 15 décembre un test sur 10 km. Courir pour le plaisir. Malgré un chrono satisfaisant 55'49 , je pense que je peux faire mieux...
Et c'est reparti pour 2 semaines d’entraînement pour terminer l'année par la course avec mon club : la Corrida de Houilles.
La course est difficile : 3 boucles, beaucoup de virages et 3 fois la cote à passer...
La confiance n'est pas vraiment là.

Mais bon voilà le départ est donné il faut essayer de tenir... on est pas mal gêné au départ, il y a beaucoup de monde. Tant mieux comme ça je ne partirai pas sur les chapeaux de roue. J'écoute une musique en boucle. Il y a Cendrillon sur le bord de la route, elle ne m'a pas dit qu'elle serait là, c'est une très belle surprise de la voir, avec Gisèle on se soutient énormément et on a prévu plusieurs tri pour 2014.
Les gens de mon club qui encouragent aussi.
C'est dur mais gérable. J'ai juste un peu lâché dans la 3ème cote.
A l'arrivée un 54'04  pour 10 km.50 m. Ravie tout simplement.


Cette course est pour toi Sabrina, tu m'a toujours encouragé, félicité, conseillé... et je crois bien que cette année tu m'as fait un des plus beaux compliments :

« ouai, et pour avoir croisé Tati après une course 10 km aux buttes chaumont qui l'avait épuisé, bien avant qu'elle pête tous ses chronos,à la voir si lessivée d'avoir tout donné, je peux te dire que ce jour là, j'ai trouvé que c'était vraiment pas la vitesse qui donnait plus de mérite aux coureurs, loin de là ! c'est l'opiniatreté et l'obstination, même quand on est à la peine...Tati ce jour là tu m'avais touché.... moi je dis respect! "

Je ne l’oublierai pas....

mercredi 4 septembre 2013

Semi marathon des Deux Rives en claudiquant

Le marathon des Deux Rives au Canada ça devait être mon 9ème. Je me réjouissais de le faire, le voyage au Canada nous en rêvions depuis longtemps, nous avons de la famille au Québec.
L’année dernière quand mon mari a annoncé qu’il aimerait qu’on aille enfin au Canada, la première phrase qui est sortie de ma bouche c’était : Le Marathon des Deux Rives ! (et oui, je me suis renseignée déjà avant au cas où si on irait un jour)
La prépa se passe bien malgré quelques déconvenues (chaleur et quelques soucis de santé). Malgré tout je mets les bouchées doubles (4 entrainements CAP par semaine et au minimum 2 de natation) et je progresse.
Dire que je m’imaginais déjà à l’arrivée. Après tout j’en ai couru déjà 8 marathons sans aucune blessure, pourquoi ce serait autrement pour celui-ci ? Les blessures comme les renonciations aux courses, je les compte sur les doigts d’une main.
A un mois du marathon et à deux semaines avant le départ, après une sortie longue une douleur au genou droit (j’avais déjà un souci avec ce genou il y a trois ans, mais réglé très rapidement). La douleur à froid (après être assise longtemps et dans les descentes des escaliers) qui disparaissait quand je courais. C’est le mois d’août trop tard pour aller chez le médecin qui est en vacances et encore moins pour chercher le kiné.
J’ai pu faire ma prépa jusqu’au bout, jusqu’au départ. C’est une fois arrivée là bas que le genou s’est manifesté véritablement. Je me mets au repos pendant une semaine, après tout paraît-il qu’il faut faire du jus ! Et puis je suis en vacances et avec tout ce qu’on avait à visiter (dont les chutes du Niagara !) je n'y pense pas trop. 
Repos, voltaren, la douleur disparaît. Un footing de 30’ 4 jours avant le départ et là c’est vraiment la cata : je boîte, montées et descentes des escaliers en crabe.
Je dois me rendre à l’évidence que pour le marathon c’est mort mais il y a la possibilité de changer le dossard pour 10 km. ou le semi moyennant les frais de 10 dollars dans la limite de places disponibles. Les trois courses (10 km., semi et marathon se courent le même jour et le départ est donné à la même heure aux endroits différents du parcours. Temps limite pour toutes les courses : 6h00 pour le marathon pour les marcheurs et coureurs lents : 7h00 départ 1h00 avant.
Le vendredi 23 août nous allons à Québec. La ville est magnifique et il fait très beau. Nous nous rendons au Palais des Congrès, j’ai l’intention de changer mon dossard pour 10 km. Il n’y pas plus de place pour le 10, tant pis pour mon genou je ne peux pas renoncer complètement à cette grande fête et change pour le semi. Mon mari un poil agacé me lance : je trouve ça complètement débile mais tu fais comme tu veux après tout ! Ouais,sur ce point on est bien d’accord, je sais que c’est débile mais je le fais quand même…
Et samedi en me voyant descendre les escaliers il dit : ah bah dis donc et ça, ça va courir un semi marathon demain !
Le matin du départ mon mari m’accompagne au point de transfert. Nous sommes transférés par les schoolbus au départ à Lévis (sur l’autre rive).

Le temps est splendide et l’ambiance est super aussi, dommage que je ne connaisse personne avec qui papoter (ah oui c’est ça l’habitude des RDV CAF !). Les meneurs d’allure ici on les appelle « les lapins de cadence » pourquoi se prendre au sérieux ! je me place sagement derrière « la lapine de cadence » de 2h30 mais là je crois bien que c’est mort pour les 2h30 aussi (nan mais je rêve !)
Le 1er km. je le trottine gaiment à 7,5 km/h mais si continue comme ça c’est tout bon ! Très vite mon genou me rappelle à l’ordre, il y a des montées et des descentes, je suis obligée de marcher ou essayer de trottiner. Magré ma « vitesse » je ne suis pas toute seule, il y a des gens autour de moi, pas mal de spectateurs qui nous encouragent de tout cœur. Vers le 8ème km. mon genou a enfin chauffé et je peux courir tant bien que mal, mais de nouveau une descente de 2 km. du pont de Québec et je suis obligée de remarcher. Les spectateurs, les cyclistes disent c’est super ce que vous faites, le panneau : Run for your life me donne les larmes aux yeux.
A partir du 10ème km. j’ai pu courir entre 7 et 8 km/h. Les 1ers marathoniens me doublent peu après.
 Je commence à souffrir de la chaleur. Malgré tout je jette régulièrement un coup d'oeil à mon chrono, on aurait tout vu !
vers le 20ème km. la douleur devient plus forte je remarche un peu. Une dame me félicite, dit que c’est génial ce que je fais, elle fait un peu de course à pied et en me regardant ça lui donne envie d’en faire un l’an prochain (mon dieu, pourtant là je n suis pas un très bon exemple). Enfin l’arrivée, la foule est nombreuse le long des barrières, les gens crient leurs encouragements et félicitations, tapent dans la main. je franchis la ligne d’arrivée avec quelques semi marathoniens et les marathoniens qui arrivent en 3h05 ! mais avec autant de joie comme si je battais mon RP.
Ma famille est derrière les barrières (je leur ai donné une fourchette très précise : entre 3 et 4 heures, mdr), je marche quelques dizaines de mètres, récupère ma médaille, le ravito et là c'est fini, je ne peux plus poser mon pied par terre. Les secours me proposent le fauteuil roulant et passage dans la tente médicale, je suis obligée d’accepter. Mon mari me rejoint là bas. Il y a des gens qui sont en état encore plus pitoyable que moi : grelottant sous la couverture malgré la chaleur, sous perf, crampés.
La dame qui marchait à côté de moi je ne sais pas comment mais elle m'a retrouvé pour me féliciter.
Après le glaçage et les étirements, les secours ne peuvent plus grand-chose pour moi, le kiné diagnostique le syndrome d’essuie-glace.
Le retour à l’hôtel fut un enfer : 2 km. Dont 1 en montée raide en plus d’une heure avec une escale bière tout de même, non mais !
Voilà le plus dur n’est pas finalement de renoncer au marathon mais de ne pas savoir pour quand la reprise et sûrement perdre un peu (beaucoup)d'acquis.
Aujourd'hui (10 jours après) je marche normalement mais je ne peux pas encore aligner trois foulée, la douleur revient. Donc direction médecin.
Mais le moral est bon, je songe même m'inscrire au club du triathlon. Si je ne peux pas recourir de suite au moins ça me permettra de m'améliorer en natation.
Autrement c'était un superbe séjour avec  visite de: 
Montréal et son jardin botanique
 
 les Chutes du Niagara, 

Upper Canadian Village, 
 le village des hurons, 
 
 le Vieux Québec,
 le Canyon de Ste Anne et la tyrolienne
,  
les baleines de l'estuaire de St Laurent







 et de très bons moments en famille. 






Il n' y a pas que la course à pied dans la vie. :) Reprise du boulot aujourd'hui... un peu dur...


mardi 2 juillet 2013

Course Royale de Versailles: 15 km

Cette course n’était pas du tout prévue au programme. Tout d’abord c’est Cendrillon qui essaye de me convaincre en vain de faire la 4ème relayeuse au marathon relais. je résiste en disant que ce n’est guère raisonnable : j’ai un trail de 25 km. prévu le 6 juillet. Mais voilà comme certaines choses je les fais sur un coup de tête et je ne suis pas sûre finalement de pouvoir faire le trail, quand j’entends Mia et Cyrielle parler de la course à Versailles, je me réveille soudainement : quoi ? où ? quelle distance ? on peut encore s’inscrire ? 10’ après l’inscription est finalisée…Sourire
Cette course coûte un bras (bon à leur décharge une partie du tarif est reversée à la rénovation des jardins du château) mais d’abord quand on aime on ne compte pas et qu’est-ce qu’on ferait pas pour retrouver les copines… même se lever à 5h00 un dimanche matin et traverser toute la région parisienne d’un bout à l’autre !
Je suis en prépa marathon actuellement et je sens que j’ai pas mal progressé et les sensations sont excellentes. Et si je tentais l’allure semi de 5’40 au km. ? Ha, mais le problème que dès fois je dégaine la CB avant de regarder le profil du parcours ! Surpris

Mais ça n’a pas vraiment une importance ou si peu ! L’essentiel est de faire au mieux et profiter de cette belle journée.
Je retrouve Mia dans le train et on attend Cyrielle à la gare et direction village qui est situé au moins à 3 km. du RER.
Le nombre de participants est impressionnant : 15 000 inscrits sur toutes les courses dont 5000 sur 15 km. et ce n’est que la deuxième édition ! Le cadre est… royal et la météo… l’été est arrivé de nulle part ! ça va être chaud dans tous les sens du terme.

La sono à fond avant le départ qui est donné par Marie-Josée PEREC.
Mia et Cyrielle ne sont pas très en forme, moi je dis rien, je suis plutôt en forme…
Entre nous le t-shirt de Cyrielle je n’ai pas vu très longtemps… qu’est ce que ce sera quand elle sera en forme ! Content
Allez c’est parti, les 3 1ers km. je vole : 10,6-10,6-10,8 km.h bien que ce n’est pas que du bitume. Ensuite c’est un peu la berezina : terre, herbe et ça en finit pas… entre le 5ème et 6ème km. un véritable passage à vide : je n’arrive pas à avancer, il fait bien chaud si je continue comme ça je ne suis pas arrivée ! le terrain est usant et relances brusques incessantes… Le parcours est magnifique, terrain plutôt cross en sous bois, souvent ombragé et heureusement avec cette chaleur ! Il faut plutôt aussi regarder où on met les pieds au lieu de tomber ou se faire une cheville. Vers la fin on retrouve quand même du chemin stabilisé et le bitume, j’arrive à accélérer.
Passages sur les bords du lac, c’est joli ! Bon pour l’arrivée une petite côte en pavés c’est sympa ! Cyrielle qui m’attend, je m’écroule un peu sur les barrières et quelques minutes après c’est Mia qui arrive.
1h28 avec la FC valable pour le semi (je voulais 1h25 mais sur le bitume ceci dit), je suis vraiment contente de ce chrono mais le meilleur on l’a déjà dit : c’est après ! Cool
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