samedi 30 juillet 2016

Triathlon "M" comme Mans, encore une expérience.

Le 3 juillet j’ai fait mon 4ème triathlon distance M au Mans. ça fait un petit bout de temps que j’ai entendu parler de ce triathlon, aux dires des autres super sympa, super bien organisé, pas énormément de participants… la natation en rivière dans le sens du courant, parcours vélo rien de méchant mais pas plat non plus et course à pied mi bitume, mi cross. Sauf que je regarde toujours les classements des années précédentes et là au moins je suis préparée : une des 3 dernières places est pour toi ! Pour cause : peu de participants + course réservée uniquement aux licenciés + très peu de femmes….(on était 41 sur 243 classés) 
Samedi c’est mes amis du club qui m’emmènent au Mans. Jean Gérard fait son premier triathlon XS. Bon cycliste et coureur son point faible c’est la natation bien que il nage en piscine avec PB un chouïa plus vite que moi, il commence par le petit pour se tester en eaux libres en condition de compétition.
Le soir une fois la compétition terminée, mes amis me laissent à l’hôtel qui est situé à proximité du site de départ. J’ai tout mon temps pour stresser et imaginer les scénarios catastrophe. C’est surtout le parcours vélo qui m’angoisse : je connais pas, il n’est pas vraiment plat, il y a plein de virages et à priori il pleut… Mal de crâne horrible, je suis pas très en forme et j’ai cumulé trop de compétitions… mais que voulez-vous la saison de triathlons est très courte j’ai envie d’en profiter et puis il y a un half qui m’attend fin août. La boule au ventre est bien présente, tiens, ça fait bien longtemps que je n’ai pas stressé pour une course.
La compétition est dans l’après-midi du coup j’ai toute la matinée pour faire les allers retours incessants aux toilettes à cause du stress. Que du bonheur ! A imaginer une chute, se tromper de route, être perdue en pleine campagne….
La météo n’est pas terrible, il pleut mais la pluie n’est pas bien forte.
Venons à l’essentiel : 1,5 km. de marche jusqu’au départ et puis il faut descendre dans l’eau. Marron et bien fraîche avec le courant assez fort.
Le départ est donné, je me fais distancer comme d’habitude mais quand même ça va, j’ai des filles en vue, quelques unes à mes côtés avec qui on se percute de temps en temps mais rien de bien méchant. Je fais les 1600 m. à une vitesse supersonique 26’ cad 1’38 /100 m.  en sortant dans les derniers et même avec les 1ers hommes qui ont fini en 16’ mais en partant 10’ après les femmes.


Je suis un peu fatiguée par l’effort les 1600 m. ça laisse un peu des traces quand même.



Du coup transition un peu merdique, toutes les femmes sont parties, je m’élance pour les 41 km. de vélo en 2 boucles. ça commence par les belles montées, puis les faux plats et pas mal de virages.
C’est une bonne idée en quelque sorte de faire partir les hommes derrière puisque j’étais pas seule, me faisais dépasser par les bolides qui pour la plupart m’encourageaient en plus. Très sympa. Bravo Madame, c’est bien ! Allez la fille ! Mouais sous le casque et les lunettes on voit pas trop quel âge j’ai.

La météo n’est pas terrible, du vent et la légère pluie. Les virages je les prendrai tous au ralenti, j’ai vraiment pas envie de me retrouver à l’hôpital pour 0,5 km/h de mieux.
Mon compteur affiche 25 km/h de moyenne, ça me va…. puis le 2ème tour. et avec la fatigue la vitesse commence à baisser un peu… Les bolides sont partis, je suis toute seule sur le parcours. Pas de camion balai, ce qu’il y a encore quelqu’un derrière. Les encouragements des bénévoles et quelques rares spectateurs au bord de la route.

Blagounette d’un bénévole ; allez, dépêchez-vous Mme sinon nous on va être en retard pour l’apéro. 
Je suis enfin plus « crispée » mais n’arrive pas à boire de mon camelbag, je ne sais pas ce qui s’est passé, pas une goutte qui sort. Tant pis, heureusement il fait très frais et de plus une petite pluie rafraichissante. On verra l’été, vous croyez ? 
Arrivée au parc à vélo, enfin ! Qui est au complet ! Un spectateur me lance : bravo, quel courage ! Euhhhh, hummmm…. comment dirais-je…. voix off : je suis tout à fait entraînée pour faire ce genre de distances c’est juste que si ce n’est pas un triathlon découverte ou ouvert au grand public, ça devient quasi élitiste. 
Voix on : Merci, merci Monsieur !  et c’est parti pour 10 km. de CAP en 2 boucles mi bitume mi cross, 2 bosses casse pattes, 10 mètres dans le marécage. Et là mon camelbag décoince: ouf je terminerai pas complètement déshydratée  1ère boucle ça va, je suis pas seule, puisque il en a plein qui sont à leur 2ème tour. je n’ai plus vraiment de jus (manque d'alimentation d'hydratation et cumul de fatigue), impossible être à + 10 km/h et franchement je m’en fou. Je me mets en mode « confort relatif » puisque j’ai pas envie de hahaner et de baver comme une malade pour 2-3 min de moins sur le compteur.  Je remercie absolument tout le monde. Fin 1er tour, un bénévole : courage, c’est bientôt fini ! ah ben non moi c’est encore 5 km !
Oups, pardon Madame… 
Puis 2ème boucle seule, c’est moins drôle…
A l’arrivée de nouveau, les applaudissements, les encouragements, le speaker qui annonce ton arrivée : Tatiana de Villepinte triathlon qui a mis un peu de temps (ça il pouvait s’abstenir mais ce n’était pas méchant) et les amis qui t’attendent.
avant dernière à l’arrivée, dernière au classement général en… 3h18
 

1600 m. de natation en 26’
41 km. de vélo en 1h41 D+300m
et 9.9 km de CAP en 1h04

La saturation des compétitions s’est faite sentir, le stress mais sinon une très belle compétition et une expérience de plus physique et un peu moral aussi.