lundi 27 août 2018

70.3 Vichy half ironman ou frôler les BH…

Pour commencer la « carriere »de triathlète de longue distance je rêvais faire celui ci pour le 1er… mais vu que avant de me lancer dans les aventures j’étudie méticuleusement les BH et elles étaient trop justes, je me décide de faire que maintenant pour mon 3ème. Bien qu’il me semble que j’ai progressé en vélo et avalé quelques milliers de km depuis 2014, ça me semble encore trop juste et le moindre déraillement physique ou mécanique et hop dehors ma petite dame. D’autant plus que j’ai lu les douloureuses expériences des copines qui étaient éliminées pour quelques petites minutes de retard… 1’ même… rien que ça.
Bref je prends des risques… je m’inscris 1 an en avance presque. De toute façon dès que les dates sont annoncées l’hôtellerie est complète en 2 jours.
J’étais toujours nulle en maths mais la ma prof’ de lycée serait épatée par mes capacités : je crée le tableau excel et fais des additions et soustractions improbables en calculant les moyennes en prenant le pire des cas….
Et ils ont rajouté généreusement 30’ cette année à la BH générale. Youpiiii !
Quand on veut on peut ! Même les maths !
Vendredi 24 août me voilà à Vichy. Pour ne pas refaire des mêmes âneries qu’à Tours (sur les erreurs on apprend), j’étudie aussi les itinéraires, les crée et enregistre sur ma montre pour ne pas marcher 20 km. la veille d’un half… Dépot du sac à l’hôtel et direct au parc omnisports de Vichy en vélo et avec les affaires pour ne pas faire les km inutiles.
Bike et sacs de transitions check-in et je retrouve ma copine Isabelle avec son amie.
C’est chouette de ne pas être seule. Je passe la soirée avec Isa et au dodo après, le réveil est prévu à 4h00 pour prendre la navette à 5h00. Mes affaires sont prêtes, j’hésite juste entre 2 trifonctions : manches courtes et sans manches, dos nageur.
Après l’été caniculaire que nous avons passé, la météo nous prévoit 17° au meilleur de la journée. Comment dire ? Ça m’arrange oui plus que la canicule mais quand même. Et on m’a prévenu :
Il fait chaud, très chaud à Vichy fin août. Natation sans combi et 30-35° pour le vélo et cap, voire plus. 

- Tu fais des enchaînements sous la chaleur ?
- Ben nan et je compte pas…
- et comment tu vas faire ?
- ben on verra bien…

Voilà à 5h00 je prends la navette avec 6-7 autres triathlètes, à l’arrêt suivant, comme il me faut toujours une c…. dans le pâté ou dans le potage, mon regard tombe sur la cheville d’un triathlète qui a sa puce et je constate que j’ai oublié la mienne à l’hôtel ! Ah désolée Messieurs dames, je sors ! Après quelques minutes de conversation, le chauffeur a pitié de mon désespoir et décide de refaire une petite boucle et de m’attendre 3’. Et grâce à ma tête étourdie on a sauvé une 20aine de triathlètes puisque la navette qui s’est retrouvée devant nous est tombée en panne… 

Il est 5h00 (et demi)… Vichy (pardon parc à vélo) s’éveille…. 
Je retrouve toutes mes connaissances tout à fait par hasard dans cette foule. Ceux et celles que je connais ou bien que virtuellement.

Natation :
On se retrouve tous ensemble au départ natation par rolling start. Raymond, Isabelle, Alexandra, Catherine, Elodie et moi. On prend le départ dans le sas juste devant nos temps estimés. Bonne ou mauvaise idée, je ne veux juste pas me retrouver seule en sortant du parc à vélo. Je merdouille avec ma montre en sautant dans l’eau et je sais déjà que je n’aurai pas mon temps natation. D’habitude je mets 50’ pour 2000 m. avec combi. Pas le temps de réfléchir faut avancer et ça tabasse quand même. Deux coups sur la tête, lunettes à moitié remplies d’eau, un coup sur le visage, une petite tasse pour goûter à l’eau de l’Allier… ça me paraît long long long…

Transition 1 :
Je sors quelque peu étourdie et peine à enlever ma combi. Je me fous sur l’herbe et me change tranquillement, histoire de souffler. Prends pas de temps ni me sécher, ni enfiler quelque chose par dessus de ma trifonction, bien qu’il fait bien frais mais bon, peu de vent, ça ira…. Le speaker annonce que le parc se vide mais il reste encore au moins 200 vélos, ça en fait du monde !

 
Vélo :
Après la sortie du parc ça commence par une belle grimpette… Le parcours est réputé comme très roulant. Mais pas tant que ça au fait. 550 m de D+ presque le double du Tours et jusqu’au km. 68 c’est quasiment tout le temps le faux plat montant et usant. J’arrive pas à décoller ma moyenne qui oscille entre 22 et 23 kmh. Ça devrait aller. C’est très gris mais très joli… avec des champs et les montagnes auvergnates avec le volcan en fond de toile. C’est duraille… je me fais doubler et j’arrive pas à accrocher qui que ce soit. 

 J’arriverai à dépasser 3 personnes : 1 qui est arrêté pour souci physique peut être, une fille qui a un souci avec son vélo et 1 fille que j’avais en ligne de mire dès le début qui s’est arrêtée pour une pause pipi aux toilettes au ravito du 68… je n’ai pas le temps de m’arrêter moi, chaque minute compte. S’il faut me faire pipi dessus, je le ferai, désolée…
Une bellissime côte à 6 % de moyenne sur 1,5 km. Et après on nous dit que les difficultés sont finies… mais que nenni ! Une jolie suite de toboggans… et puis une descente super raide sur Vichy. Mais elle est courte la descente. 6 km. Je donne quelques coups de freins par moments.
Ouf c’est fini à 22,36 km/h de moyenne et l’arbitre ne m’arrête pas…

Transition 2 :
Mes pieds ont enflé et j’ai du mal à enfiler mes chaussures sans lacets. C’est parti.

Course à pied :
J’ai oublié enlever mes gants vélo, je les enlève et les fous dans les poches arrière de la trifonction. Visière et lunettes, le soleil fait son apparition. er. Catherine me dépasse en encourageant, Fabienne en tant que supportrice m’encourage, ça fait des années qu’on s’est pas revues, ça fait tellement plaisir.
J’adopte une petite foulée dynamique bien que j’ai passé une majeure partie du parcours vélo sur la plaque. Mais contrairement à Tours il fait suffisamment frais, ça passe. La vitesse est entre 8,3-8,4 km/h de moyenne par km, telle une horloge suisse. Je suis à la limite du dur, selon les pulsations en résistance alors que c’est mon allure endurance mais là j’ai déjà donné avant. Je souris à tout le monde et remercie ceux qui m’encouragent. Je double même plusieurs personnes qui marchent. Mais la plupart sont dans leur 2ème tour alors que moi c’est le 1er...
puis j’approche vers la zone d’arrivée et là c’est Anne (Twister) qui m’interpelle, je m’arrête pour lui faire la bise et demande si c’est toujours par là qu’il faut continuer… Oui oui… le passage sur le tapis rouge, je tape dans la main du speaker Stéphane Garcia, Philippe me prend en photo… c’est tellement génial de vivre ça malgré la difficulté.
J’entame la 2ème boucle. Là c’est moins drôle, je me retrouve très seule mais continue à doubler un peu, m’arrête pas aux ravitos en attrapant tout à la volée. Je sais que je dois être assez limite niveau temps. 
Allez allez Madame continuez comme ça et ça va le faire. Je suis un peu déçue de ma partie vélo, je me dois faire un semi correct. A partir du km. 15 l’allure commence à baisser… Un jeune garçon me dit : allez Madame, la médaille est à 6 km., vous ne faites pas ça pour rien ! Rhoooo…
Au km. 19 je marche, le vent est devenu fort et de face, je trottine à 6,7 kmh et n’arrive pas à rattraper le gars qui marche. Je marche alors rapidement sur 800 m. et repars de plus belle en le dépassant.
Peu avant l’arrivée j’ai des encouragements de Laurent qui fera l’ironman le lendemain… Et l’accueil de folie de Stéphane Garcia ! Les voilà les derniers mètres sur le tapis rouge avec le M de l’ironman ! 7H53 d’effort.

Je retrouve Isabelle dans la salle de restauration, Isabelle a une bonne mine, elle a déjà récupéré un peu et moi je rentre telle une zombie selon ses dires….
Elle m’annonce que j’ai mis 1h00 en natation selon l’application Ironmantracker… Euh… mais apparemment je suis pas la seule de faire un temps de m…. qu’est ce qui s’est passé ? Encore le courant ? Ah non visiblement on a eu droit à une rallonge de 300 m. minimum. C’est pas grave vous diriez ? Non, sauf pour ceux qui se sont fait éliminés à la sortie natation (BH 1h10 selon la puce) pour 1’ même (oui, oui) et il y en avait plus d’un….
Ceux qui ont pu franchir la ligne d’arrivée mais en plus de 8h00 ne sont pas classés… Je l’ai échappé belle de 7’ seulement…. Finisheuse heureuse une fois de plus, cette fois d’un half labellisé.
Je n’ai pas pleuré en franchissant la ligne d’arrivée mais en découvrant mon mur FB inondé de messages, plusieurs d’entre vous ayant consacré la matinée (non la journée!) à me suivre en faisant les maths aussi (Eva!) Merci, un énorme merci à tous ! Et c’est pas assez.
 A la vôtre, quoi!




lundi 11 juin 2018

Tours’nman (Half ironman) 2018….

Tours’nman (Half ironman) 2018….

ou j’ai testé la natation à contre courant pour vous….

Mais commençons par le début…

Ce half n’est pas mon 1er mais mon 2ème, le 1er c’était celui de Chantilly en 2016 que j’ai bouclé en 7h32. (50’ pour 1900 m. de natation ; 3h57 pour 93 km. De vélo et 2h32 pour le semi marathon + les transitions).
L’année dernière je n’ai pas pu me lancer sur cette distance pour cause de voyage en Russie et diverses problèmes. Mais en 2018 je veux faire un ! Voire 2 !
Question prépa proprement dite, je ne suis pas un plan d’entraînement, j’aime bien cet adage :

Pour progresser en triathlon : Nagez, roulez, courez ! C’est con mais c’est efficace !

Je nage 10000 m. par mois environ, roule énormément malgré l’hiver, 732 km de vélo au mois d’avril avec la randonnée de Montapeine  ses 165 km. et 1800 m. de D+ et 630 km. au mois de mai avec le beau séjour cyclo dans le Var 262 km. avec 3500 m de D+
Vous auriez compris, je préfère de loin le vélo mais comme mon temps n’est pas extensible et les capacités physiques non plus, je délaisse un peu (beaucoup) la course à pied. 50-60 km. par mois aux sensations. (La reine des plans d’entraînements que j’étais, ça a bien changé).

Voilà, quand j’apprends la création de cette nouvelle épreuve de Tours’nman, je suis emballée, j’ai déjà fait plusieurs marathons dans la région : 2xTours, marathon d’Azay le Rideau et le marathon de la Loire. La région est magnifique et plutôt plate.

Il ne fallait pas louper les inscriptions pour le half ! Affiché complet en 1 seule journée ! Juste incroyable ! J’ai ma place !

Samedi 9 juin la veille : comme beaucoup d’entre vous savent, je ne conduis pas, donc obligée me rendre à Tours en TGV. Je la sens mal cette affaire de trimballer un énorme sac à dos et le vélo dans une housse sous le bras et je demande à mon fils m’emmener à la Gare Montparnasse. 1 heure de trajet et l’arrivée sans encombres à St Pierre des Corps. Mon hôtel est situé juste en face de la gare, ouf ! Installation, montage de vélo (là il faut savoir se débrouiller un minimum, remonter les roues et gonfler les pneus).
Et après je suis partie à pied pour chercher mon dossard et tout ce qui va avec (sacs de transition, bonnet, puce, autocollants, cadeaux des partenaires).
L’hôtel se trouve exactement à 2,5 km. Du Parc des Expositions (2,5 km. Aller + 2,5 retour + re-aller pour déposer le vélo (idéalement en vélo) + 2,5 km. Retour). Ce qui fait 10 donc ! Ce qui est pas mal en soi ! Sauf que avec mon sens d’orientation légendaire et avec l’aide d’une gentille jeune fille qui m’a indiqué le mauvais chemin, je me suis perdue, retournée sur mes pas, me suis reperdue, enfin trouvé ce p**** de parc des expo….)

je raccourcis pour dire qu’en fin journée mon garmin a affiché 19 km. De marche ! J’ai honte….

Le parc à vélo est d’ailleurs à l’intérieur du parc des expos, c’est royal ! Pas de craintes avoir le vélo détrempé par la météo actuelle : orage sur orage.
D’ailleurs mon retour à l’hôtel s’est déroulé sous l’orage. Trempée jusqu’aux os.


Dimanche 10 juin, le jour J
je me réveille très tôt et je stresse, les allers-retours incessants dans les toilettes, c’est fou !
Je me dirige de bonheur et tranquillement au parc des Expos, maintenant je connais le chemin !
Quelques vérifications et direction le parc nautique du Cher avec 2 sacs : affaires de ville + transition natation-vélo.
Préparation, enfilage de combi-bonnet-lunettes. Il pleut. Ça va être sympa pour le vélo.
On attend le départ. Sono à fond, un hélico nous survole, c’est impressionnant. On regarde l’arrivée des 1ers du XXL 3800 m. de natation.

Natation :
Et voilà notre tour, je pars dans les derniers, en estimant mon temps à + de 45’ avec une partie à contre courant, allez soyons large ! 1H00.
Je vous répète texto ce qui était écrit par l’orga sur leur page facebook « il n’y a pas de courant dans cette partie du Cher ».
Partie quasiment dans les derniers, pas de coups, c’est très large. Contournement de la 1ère bouée, pas à la corde, on est déporté par le courant. Les bouées sont assez éloignées, on les voit à peine mais j’ai 2-3 personnes devant moi, autant sur mes côtés, je les suis. C’est très perturbant entendre le bruit de l’hélico en nageant. Je nage, je nage et je nage. Aucune notion du temps. Les bouées ne se rapprochent pas. Presque arrivée avant le demi tour je lève ma tête et sors mon bras : 1h02 pour 1000 m. ! je suis stupéfaite et mon moral est en bas de ma combi, à défaut être dans les chaussettes !
Le temps limite pour la natation est 1h15 ! Au contournement de la bouée je vois qu’il y a encore une dizaine de galériens derrière moi…
Les gars me hissent sur le ponton, j’appuie sur le lap de ma montre qui affiche 1h30 pour 1820 m.
Oh ben ça alors !
ma 1ère question : je vais être mise hors délai? Le bénévole me dit : je crains qu’oui… eh bien eh bien….
L’avantage que mon pauvre sac est presque seul, je risque pas m’y perdre ! L’arbitre me laisse partir. Je me change dans la tente avec 4-5 gars qui hallucinent eux aussi sur cette 1ère partie…

Transition N° 1 : très longue 600 m. pour rejoindre le parc des expos. Je cours. Il pleut toujours.
Casque, visière, chaussures, gants et c’est parti ! 1ers 2 km. très prudemment, tour du parc sur le vélodrome, virages… et roule ma poule.

Vélo : Je déroule, les 6-7 km se feront sur la route trempée par la pluie, mais après Monsieur Soleil daigne faire son apparition et la route sèche vite. La route est pour moi seule, je ne risque pas d’être accusée de drafting ! Je commence à croiser ceux du full…. 

 
Je roule bien, c’est plutôt un faux plat descendant, il y a du vent, il me semble de face…. La vitesse varie entre 26 et 29 kmh. 27 de moyenne. Au km. 20 sur une bosse je perds mon bidon. La moyenne commence baisser peu à peu.C’est la succession des faux plats. Les paysages sont bien jolis. Au km. 30 je prends un bidon sur le ravito. Je ne fais que boire la boisson énergétique, j’ai pas envie de mes gels…
Tous les gars de l’ironman avec leurs roues aéros ou lenticulaires, quasi tous, en me dépassant m’encouragent, souvent par le prénom, le dossard est dans le dos. Ce passage est pour ceux qui estiment que le triathlon c’est un sport de bobos. Ils sont vachement sympa, les bobos !
Au km. 55 commencent quelques jolies bosses ! c’est pas la montagne, faut pas déconner, mais après 1h30 de natation et 55 km de vélo, ça fait mal, je cherche pas à les passer sur le grand plateau, sinon tout le reste c’est sur la plaque… la vitesse baisse encore et le vent est vraiment de face là, ce coquin !
Au km. 70 je perds de nouveau mon bidon ou ma gourde (gourde moi même!). Les 20 derniers km . se feront à sec…
C’est fini ! À 24,3 kmh de moyenne, j’espérais un petit 25, je vais m’en satisfaire.

Transition N° 2 :
Mes jambes sont HS et crient leur mère, je cours pas, à ce niveau je ne suis pas pressée, je me change tranquillement…

Semi marathon :
Bah dis donc, 21 km à faire ! Et on fait comment sous le soleil de plomb par 26° à l’ombre je suppose ? Sauf que là l’ombre il n’y a pas beaucoup… La chaleur est lourde et pré-orageuse…
On fait comme on peut, je cours lentement et je m’arrête à tous les ravitos situés tous les 3 km. Je mange, je bois et je me fous royalement de mon temps.
Vu que je n’ai rien mangé sur le vélo, il ne manque plus que faire un malaise !
L’idée me traverse l’esprit de stopper le calvaire.
Mais :
1. il y a beaucoup qui aimeraient avoir le dossard et l’ont pas eu…
2. prix du dossard + les billets TGV + 150 balles d’hôtel ça fait cher pour être déçue…
3. T’as dit ça à tout le monde, la prochaine fois tu te tais et fais ça en catimini
4. t’as aucun souci physique, mal nulle part, à part une petite ampoule, t’as pas droit !

Les spectateurs, bénévoles et coureurs eux-mêmes sont tellement adorables, le nombre d’encouragements que j’ai eu, c’est juste impressionnant !

1ere anecdote : Un Monsieur : bravo Madame vous êtes la 2ème femme ! j’éclate de rire ! 2ème en comptant de la fin Monsieur ! Ah si, si je vous assure je n’ai vu qu’une seule sur le XXL ! Bah Monsieur je suis sur le L ! Ah ben c’est pas grave, bravo quand même !

2ème anecdote : un couple très âgé assis sur un banc : la dame dit : ah ben il y a les femmes aussi ? Son mari lui répond : mais oui qu’il y a des femmes ! 76 femmes sur le L sur 544 participants classées. On est loin de la parité.

J’essaye quand même pas trop marcher puisque 21 km. en marchant ce sera trop long, j’accélère dans les 2 derniers km., ça se termine bientôt, dites ? Sous les acclamations de nombreux spectateurs et puis l’entrée au parc des expos sur le tapis, je décolle un sprint de folie ! The show let’s go ! Ah ben non, c’est la fin. 8H20 d’effort avec les larmes à l’arrivée.


Epilogue :
Le chrono n’a aucune importance sur une telle distance et sur 3 sports. On peut y avoir tellement d’imprévus : boire une tasse, prendre des baffes, soucis mécanique, physique, malaise… etc. etc.
Juste fière d’être finisheuse puisque ce n’est pas rien. Il y avait un bon nombre de DNS, DNF, DSQ et HC. Ça en fait des termes ! j’ai une honorable 4ème place en comptant de la fin, lol !



J’ai mangé (repas offert par l’orga), récupéré mes affaires, acheté ma petite bière traditionnelle et…. Un énorme orage a éclaté… pour les gars et les filles du XXL. Les trombes d’eau qu’ils se sont pris, les pauvres… il était 17h00, il y a certains qui étaient sur le vélo, je suppose….

Il ne me restait que m’installer sous abri peu devant l’arrivée et encourager les arrivants.

Je ne sais pas si un jour j’aurai les capacités de boucler un full. Déjà ce sera pas Tours’nman parce que nager 3h00 au lieu de 1h40, ça me dit trop rien.
Ensuite on verra… chaque chose en son temps….


Lundi 11 juin :
Un gros orage a éclaté de nouveau à 6h00 du matin. La gare de St Pierre des Corps était complètement inondée (le sous terrain rempli d’eau). Le retour sur Paris fut très physique avec mon barda sous le bras et les transports en commun. Faut avoir la condition physique !
THE END.

Le prochain : half de Vichy fin août. Ah zut, je l’ai dévoilé. Le défi ce sera de ne pas me faire éjecter par les BH qui sont assez serrés.

Je remercie de tout coeur tous ceux qui m'ont suivi, encouragé et félicité! 
Mon ami Jean-François et mon club pour les entraînements vélo longue distance dans la joie et la bonne humeur. Bisouuus à tous! 

lundi 23 avril 2018

Randonnée cyclo de Montapeine(Meaux)165 km et 1800 m de D+

Il faut que je vous raconte quand même mon dernier exploit, la Randonnée cyclo de Montapeine 160 km et ses 1800 m. de D+. Bien que je roule régulièrement tout le long de l’année, l’idée ne me viendrait de m’aligner sur une cyclo comme ça. Mais… mais on est toujours entourés de copains ou copines qui lancent des idées merveilleuses… Là en occurrence c’est un copain qui roule pas souvent mais il est plutôt doué. Allez c’est presque signé, à condition que la météo soit pas trop dégeu… parce que rouler 160 km. sous la flotte ou dans le froid… euh non ! Et puis 2 semaines avant, le fameux copain nous annonce qu’il ne la fera pas… pour cause de journée non accordée par son employeur… nous sommes sciés…. mais ne renoncons pas. Tant pis pour le copain !
Après l’hiver assez rude et le début de printemps n’est pas merveilleux on tombe presque direct en été : température annoncée 29° ! Avec le changement de températures 2 jours avant je tombe malade… mais pas assez malade pour dire à mes copains cyclos : je ne le fais pas. La parole c’est la parole.
Et nous y voilà… j’avoue j’ai très peu dormi la nuit. Surtout qu’un copain cycliste publie ce genre d’encouragement : « Pourquoi pas le 200 avec ce beau temps ? Il faut dire que la balade n'est pas de tout repos, il y a de belles montées !
J'en ai gardé un très mauvais souvenir et pourtant il f
aisait très beau comme en ce moment ! »

Donc ça se mange comment les 1800 m. de D+ ? J’ai pas trop l’habitude des côtes, j’en fais un peu mais dans mon plat pays il faut bien les chercher et elles sont pas très rudes.
Mon ami Jean François et moi partons à Meaux très tôt pour démarrer le plutôt possible, nous savons que nous allons mettre un certain temps ou un temps certain !
Inscriptions, on nous donne une jolie plaque à accrocher sur le guidon. 2 autres copains de notre club sont là aussi et on démarre ensemble. 


Pendant quelques km. seulement, ils sont plus forts que nous et puis le pauvre JF s’est engagé de me subir… pendant 160 km. Courageux, le gars, lol ! Quadruple punition : 160 km, 1800 m de D+, canicule et une nana à attendre (qui se permet de râler de temps en temps : c’est trooooop dur, j’en peuuuux plus). C’est pour ça d’ailleurs qu’il pédalait devant en m’attendant quand il ne me voyait plus dans son rétro.
Pour la description du parcours vu que je ne connais pas du tout, je me permets de citer le compte rendu http://ptite-reinette-2.skyrock.com/3216625437-LA-MONTAPEINE-2014.html
Nous roulons sur les routes désertes et absolument magnifiques, champs de colza, routes forestières, vignobles. Il fait chaud, très chaud. A un moment on attaque une petite côte, super raide et qui se termine …. en gros pavés.


Je mouline dans les montées, pas de passage en force, la moyenne on s’en fout, le défi d’aujourd’hui c’est la distance, le dénivelé et FINIR ! Je freine dans les descentes car souvent étroites, en virages et sans trop de visibilité et j’ai peur de faire une connerie à cause de la fatigue. Le parcours est très bien fléché mais que 2 ravitos pour le 160 km. Au 70ème et au 110ème dans la côte de Montapeine, côte de 3,4 km, classée ascension catégorie 4. 





 J’ai un mal fou de remonter sur mon vélo en pleine côte à cause de la fatigue et mal aux pieds à force de "tirer-pousser".

 

Et il en reste 50 tout aussi vallonnés et le mot est faible.



On s’arrête parfois pour boire, il faut boire parce que très facile de se déshydrater. Jean-François achète du coca dans un village, d’habitude j’en bois jamais mais là c’est salvateur. Et puis une fontaine dans un autre village, que du bonheur ! Elle est magnifique, cette fontaine.
 
On s’approche de l’endroit où on a déjà roulé à plusieurs reprise et la dernière côte « très vâche » qu’on connaît bien « Varredes l’escargot » côte de 1 km. tout en virages. J’y crois pas. Et bien si…. Ils nous ont rajouté ce cadeau vers la fin…. Enfin la fin, il reste 15 km. Environ qui me paraîtront interminables. Mais ils se sont terminés, heureusement ! Malgré le parcours bien fléché on a réussi à se perdre par endroits et on finit presque avec 166 … arrivés à destination parmi les derniers cyclos sur les 2 distances (160 et 215) mais heureux d’avoir relevé ce challenge. 

J’enlève mes chaussures et remets mes baskets ; Jean François a toujours une bonne blague : allez dépêche toi, c’est une transition, t’as un marathon à courir derrière ! Je fais 4 foulées… nan mais l’ironman je crois ne sera jamais pour moi…. Cette addition ne rentre pas dans ma tête… quoi que…il faut toujours rêver.

Dans 2 semaines j’irai en vacances affronter les côtes du Var.

Merci à Jean François de ne pas m’avoir largué, la solidarité c’est ça, c’est de savoir attendre un peu:)


lundi 1 janvier 2018

L'année sportive 2017: des hauts et des bas



Cette année a commencé par une grande baisse de forme en course à pied due certainement au surentraînement en 2016. J'ai galéré jusqu'au mois d'avril-mai. Les courses du 1er trimestre :
10 km les Foulées de Vincennes (la traditionnelle du début de l'année) Vu l'état de ma forme de l'époque c'était plutôt pas mal: 54'39" loin de mes meilleurs chronos sur 10 certes (51'-52')
S'en est suivi le semi marathon de Paris sous les couleurs de mon entreprise au mois de mars dans les conditions dantesques, froid, forte pluie et les rafales de vent à 90 km/h. J'étais contente de mon résultat compte tenu de la forme et des conditions: 2h06.
Au mois d'avril c'était la 1ère édition du marathon de la Loire : la forme a commencé à revenir 10 jours avant... je pensais même à y renoncer... Finalement je l'ai fait sans prépa (les sorties de 3x8 km/semaine) mais toutefois beaucoup de vélo. Toujours compte tenu de mon état et de la non prépa j'étais satisfaite de mon résultat : 4h42.

Au mois de mai commence la saison des triathlons :
le sprint de Choisy au Bac qui est remarquable par la moyenne de 27,3 km/h en vélo (jamais ça m'est arrivé même sur les XS)
Une semaine après ce sera la tentative de boucler le triathlon du Chemin des Dames : ça ne passera pas vu le dénivelé : je suis mise hors délai à 5' près après le parcours vélo compte tenu le dénivelé sur 40 km.
Néanmoins j'ai fait une bonne natation et pu arriver au bout du parcours vélo super difficile.


Au mois de juin la forme est enfin au top pour la course à pied (ça ne durera pas longtemps)
le M aquathlon de Torcy : 2000m de natation sans combinaison et pour la course à pied la natation sans combi ça laisse des traces surtout sur le parcours cross.

Je défonce mes moyennes en entraînement en vélo 24-25 km/h de moyenne sur les parcours vallonnés (du jamais vu auparavant)
18 juin : mon 1er 100 km en vélo Rallye de Montfermeil avec mon club.
 

Au mois de juillet le triathlon M de Paris. Bonne natation, vélo catastrophique pour cause prudence sous la pluie et bonne course à pied.

Mi juillet vacances en Russie chez ma maman qui étaient très difficiles : voyage très long, décalage horaire, stress, chaleur, le décès de ma tante. Ma bonne forme qui était si dure à regagner repart tout de suite à la baisse.

 



Mais au retour il y a mon nouveau joujou qui m'attend : Liv Envie advanced 1, dont je rêvais tant : j'ai enfin un vélo digne de ce nom et il n'y a pas un cadeau qui me ferait plus plaisir que celui-ci.

 

Je le ferai baptiser fi août lors du triathlon M +++ de Chantilly: 1700 m. de natation, 48 de vélo et 10 de CAP: plutôt une réussite, belle moyenne en vélo et une nette amélioration sur le même parcours il y a 2 ans avec une grande chaleur. 



Avec ce bijou s'en suivront 2 autres 100 bornes en vélo : 15 octobre Rallye de Cheminots d'Aulnay sous Bois et la 1ère sortie avec Paris Woman's Cycling Club le 1er novembre.

La forme pour la course à pied ne remontera pas ni au mois de septembre, octobre, novembre pour cause de surcharge de travail. Quand c'est comme ça on se fait une raison et on fait avec. Semi marathon de Vincennes sans prépa sera fini difficilement avec exactement le même chrono qu'en mars : 2h06.
Au mois de décembre ça commence à s'améliorer et j'espère continuer sur cette voie en 2018 : car 2 half ironman sont prévus au programme (celui de Tours en juin et Vichy en août).

Surtout merci à mes amis avec qui j'ai partagé ces beaux moments!

En chiffres: