Bref après Tours après une prépa très courte et sans trop de sorties longues il y a une semaine de repos et après il reste 9 semaines (suffisant normalement) pour repartir sur une autre prépa, ceci sans compter : une chute à vélo (pas bien grave mais avec un énorme hématome sur la cuisse et une douleur au genou), tout le mois d'octobre de folie au boulot avec un déplacement pro de 4 jours et travail intense et les nuits trop courtes. Quand les collègues et les clients viennent te voir et te disent : ouhhhh la la mais vous avez une mauvaise mine et les valises sous les yeux.
Merciiii ! En toute objectivité je me regarde dans le miroir tous les matins en essayant désespérément masquer tout ça avec un anti cernes que j'ai payé une fortune mais rien n'y fait...
Et puis à une des soirées je me retrouve à table avec Laurent, triathlète d'un très haut niveau qui me propose rapidement de changer la fin de ma prépa...en me collant les frac' courts, le renforcement musculaire avant les sorties pour travailler sur la fatigue, quelques sorties à jeun et mix sorties longues CAP-vélo.
bon hein il me reste 4 semaines, et de toute façon je n'ai rien à y perdre, et puis vu que j'adore le vélo je suis pas prête de laisser tomber ça, tant pis pour les gens qui considèrent que pour préparer un marathon il faut plutôt courir que pédaler. Miracle bulle de gomme je retrouve les bonnes sensations assez rapidement et la FC est en baisse.
Je vais à la Rochelle avec ma copine du club Amel et puis je dois y retrouver Hélène et ses amis (Ln75) pour ceux qui se rappellent. Hélène était sur CAF avant.
On va retirer nos dossards samedi, c'est la 25ème édition de ce marathon, la foule au retrait des dossards est énorme et avec la fouille des sacs ça ne facilite pas les choses. Quand on sort du bâtiment la foule devant c'est juste hallucinant, il y a une dame qui blague : 4h30 en fait c'est le temps pour récupérer votre dossard...
Le soir on atterrit dans un resto qui ne paye pas de mine en réussissant à avoir la dernière table dispo mais avec le menu bien comme il faut la veille de la compétition : velouté au potiron, pâtes et panna cotta.
Le matin nous retrouvons Hélène (mais pas les garçons) pour cause départ séparé à la Rochelle (hommes jeunes d'un côté) et femmes et hommes V2 de l'autre (allez comprendre!).
La foule est telle que nous ne pouvons pas rentrer dans le SAS. D'un seul coup pas un seul bruit, c'est la minute de silence. Déjà ça, ça me fout le bourdon et quand on commence chanter la Marseillaise j'ai les larmes aux yeux. Beaucoup d'émotions parce que nous sommes là pour notre plaisir et loisir tandis que d'autres sont partis beaucoup trop tôt à cause de la folie humaine.
Et c'est parti. Pendant 1 km. impossible de se mettre dans l'allure, tellement c'est dense, puis je perds mes copines très rapidement. Il fait beaucoup trop doux et trop humide, ma FC est trop haute dès le début vers les 167, tandis que je devrai pas dépasser 160-163.
Je retrouve mes amis qui ont tous terminé avec succès : les garçons en 3h57, ma copine Amel en 4h09, Hélène en 4h12 (20' d’amélioration) sur son 1er marathon de Strasbourg, qu'on avait couru ensemble fin 2012.
Et même si on est très heureux de nos satisfactions personnelles, ne pas oublier le plus important : pouvoir courir tout simplement... par les temps qui courent.