Le triathlon de Paris c’est mon 3ème « M »
autrement la distance olympique : 1500 m. de natation, 40 km. de vélo et
10 km. de course à pied. L’année dernière c’est avec ce même triathlon de Paris
que j’ai testé cette distance en mettant 51’ en natation (sans combi), 23,2
km/h de moyenne en vélo et 9 km. CAP en 54’42 pour 9 km. et non pas 10 parce qu’il
manquait 1 km. (cadeau de l’organisation). En tout 3h39 avec transitions mais s’il
y avait la bonne distance en CAP mon temps serait de 3h45.
Bon comme j’ai constaté au cours de l’année j’ai fait des
progrès non négligeables à peu près en tout. Maintenant reste à vérifier sur le
quasi même parcours (parcours CAP modifié et cette fois il y a la bonne distance).
Samedi, la veille, avec la copine de mon club Emmanuelle on
va déposer nos vélos au parc à vélo à Choisy-le-Roi. Ayant laissé « nos
bébés » on reluque les vélos. Alors là il y a du tout : les machines
de guerre qui coûtent un œil, un bras et un rein (voire 2 même), les vélos de « base »
comme les nôtres, les VTT, les VTC et même les vieux vélos de route Peugeot
avec les manettes des vitesses sur le cadre ! Mais comme on dit l’habit ne
fait pas le moine… faut avoir les jambes aussi !
La matinée commence par une grosse galère de RER. Levée très
tôt, arrivée à la gare du Nord très tôt, je retrouve Emmanuelle et Christophe
(avec qui j’ai fait le tri d’Enghien la semaine dernière). Mais notre
correspondance est annulée : 2 trains annulés exactement. Temps d’attente
affiché : 40 min. Impossible de prendre autre chose pour y aller. Nous
commençons à calculer le temps de trajet et arrivons à la conclusion que ça va
être très juste… Nous ne sommes pas les seuls, le quai est rempli avec nos
comparses de galère, beaucoup avec leurs vélos !
Enfin le train arrive. A une station il y a un Monsieur qui
monte habillé déjà en combinaison de néoprène. C’est un gag ! mais il a
raison, il sera déjà prêt au moins !
Nous arrivons au parc à vélo à 8h15, il faudra nous changer,
poser nos affaires et se diriger vers le départ natation situé à un peu plus de
1,5 km. D’ailleurs ceux qui n’ont pas eu les problèmes de train s’y dirigent
déjà… Ahhhh que je n’aime pas ça ! J’ai l’impression de ne pas profiter de
l’ambiance, m’imprégner de la course… tu n’as pas encore commencé la natation
et tu as déjà la tête dans le guidon. Combi enfilée, affaires de ville
rassemblés, sac « Ville » déposé à la consigne et c’est parti pour
1,5 de marche.
Le départ cette année se fait aussi par vagues mais pas d’espace
de temps entre, on part en continu, la puce est détectée au passage sur les
marches pour descendre dans l’eau. Avec Emmanuelle nous sommes dans la dernière
vague : féminine, bonnets roses. Enfin vers la fin c’est un peu n’importe
quoi : les bonnets verts de la vague qui nous précède et les bonnets roses
sont mélangées. Le plan d’eau est très large, du coup je pose ma natation dès
le début sans aucun souci, aucune gêne et les sensations de glisse sont
excellentes. Peu d’algues contrairement à l’année dernière.
Juste vers la fin
il y a un gars qui a commencé à me chatouiller les pieds mais avec 3-4
battements énergiques je lui ai fait passer cette envie.
Enfin la sortie ! La natation est bien la seule
discipline où tu n’as aucune idée du chrono avant de sortir de l’eau. J’appuie
sur le lap de ma 920 XT flambant neuve qui m’affiche 39’ Ohhhh, ravie la fille !
l’air de transition est assez longue, j’arrive vers l’emplacement vélo et je
vois Emmanuelle qui est quasi prête pour son départ vélo. Elle est très
surprise de me voir. C’est dire que j’ai progressé en natation ! Je
commence à enlever ma combi et la jambe gauche reste coincée… je commence à m’énerver
et me rends compte que j’ai oublié d’enlever ma puce. Quelle gourde ! tant
bien que mal j’arrive à m’en débarrasser. La combi, serviette et lunettes
rangés dans le sac de transition, lunettes, casque, porte dossard et direction
sortie du parc avec le sac jeté dans le tas qui prendra direction Paris avec
les camions.
Hop c’est parti pour 40 km. de vélo. C’est assez dégagé bien
qu’il y a quand même du monde. je double et je me fais doubler. je me fais
doubler par les pros du vélo mais visiblement pas fortiches en natation.
Aussi par un Monsieur qui a le vieux Peugeot avec les
vitesses sur le cadre. Entre le 15ème et 20ème km. je
commence une bagarre avec un mec en VTT. je le dépasse, il me redépasse et ainsi
de suite, avant que je ne le dépose enfin définitivement, non mais ! La
vitesse moyenne dépasse les 26 km/h (je finirai à 26,26 km/h de moy.). Le
parcours est plat, faux plats et quelques montées sur les ponts. La dame de fer
est à ma gauche, le temps est très gris et brumeux mais on va pas s’en
plaindre, la flotte annoncée n’est pas là, c’est déjà extraordinaire ! 30
km. à faire dans un sens et 10 de retour. Et là un Monsieur venant de face fait
un beau vol plané avec son bike. Là tu as juste le temps de faire « aïe »
et le reste du parcours réfléchir à la dangerosité de ce sport. Il me reste
environ 5 km. à faire et il y a une moto qui me dépasse, c’est Frédéric (Marathonnere)
en arrière en photographe officiel qui m’encourage,
filme et photographie. C’est super sympa ! Du coup je m’arrache les jambes
pour donner une impression encore meilleure, lol ! En fait il faudrait me
poster un photographe à chaque carrefour, je vous dis pas, je ferais un chrono
d’élite !
Partie vélo terminée sous les applaudissements et les
encouragements des spectateurs. Mon emplacement vélo est situé à l’autre bout
du parc qui est immense. Je pose mon vélo, je change les chaussures qui sont
très humides, j’ai vraiment du mal à les enfiler…
C’est parti pour la CAP. Les
jambes sont très lourdes, c’est pas le triathlon avec 11 km. de vélo, même pas
la peine d’espérer la même moyenne que la semaine dernière, il faut déjà au
moins 2 km. pour récupérer les jambes.
De nouveau Fred qui me prend en photo sur
le parcours, mais là c’est un énorme faux plat montant, il faut monter vers
Trocadéro.
Je m’efforce garder une bonne mine, Fred me dit : vas-y, la CAP
c’est ta spécialité (mouais, ou bien ce qu’il reste à ce niveau).
Il y a aussi Stefanie, une ancienne cafeuse qui est surprise de me voir : mais c’est Tati ! On échange quelques mots, c’est déjà son 2ème tour.
Qui dit montée,
dit descente après, les jambes commencent à dérouler et je monte à 11,2 km/h en
descente, youhou ! Au 6ème km. je double Emmanuelle dont la CAP
n’est pas la spécialité. Quelques mots échangés et je file. Je double beaucoup,
beaucoup, les encouragements sont nombreux, là tu te sens Wonderwoman.
Enfin, enfin l’arrivée, l’entrée au stade sous les Bravoo et
un super sprint ! Délivrance ! Christophe m’attend peu après la ligne
d’arrivée, Emmanuelle arrivera 5’ plus tard. Nous sommes très heureux d’avoir réussi.

Au final ma progression par rapport à l’année dernière est
énorme : 23 minutes ! 11 en natation (même si le gain en combi est
important, l’année dernière j’aurais pu seulement espérer 45’ avec la combi et
non 39’), 11 en vélo et 1’ en course à pied, en perdant un peu de temps sur les
transitions. Je suis ravie même s’il y a encore du chemin à faire, surtout en
vélo, malgré tout je ne suis pas encore une flèche.
Mais peu importe, j’adore vraiment ce sport très varié, on
ne peut pas s’ennuyer, c’est certain. Ravie d’avoir revu mes copines, surtout
rencontrer en vrai mes copines virtuelles, Fred merci pour les encouragements,
photos et vidéos, merci à Nathalie-Julie, arbitre principal de l’épreuve pour
les encouragements et l’accueil chaleureux.
La journée se termine par 6 km. de vélo Tour Eiffel-Port
Royal, le RER et 1,5 km. de marche à côté de mon vélo parce que les sangles de
mon sac ont cassé. Je crois que je suis prête pour un ironman !
Mdr! Un jour peut être je deviendrai la Dame de Fer =D